Le bonus écologique représente un levier clé pour soutenir l’achat de véhicules à faibles émissions.
Le bonus écologique vise à encourager l’acquisition de véhicules propres en réduisant leur coût d’achat ou de location. Il concerne principalement les voitures particulières électriques ou à hydrogène neuves, et d’autres véhicules peu polluants comme les deux-roues ou les utilitaires légers.
Cette aide financière prend la forme d’une déduction sur la facture, ou d’un versement après l’achat. Son objectif principal : accélérer le renouvellement du parc automobile vers des modèles à faibles émissions, en cohérence avec les engagements climatiques pris par la France et l’Union européenne.
En savoir plus sur le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique
Le bonus écologique et la prime à la conversion (ou prime à la casse) peuvent s’additionner, mais répondent à des logiques différentes. Le bonus récompense l’achat d’un véhicule propre, indépendamment de la mise au rebut d’un ancien véhicule. La prime à la conversion impose la destruction du véhicule ancien et polluant pour en bénéficier.
Jusqu’au 1er décembre 2024, cette prime s’appliquait à l’achat ou la location d’un véhicule peu polluant, en échange de la destruction d’un ancien véhicule essence ou diesel. Elle est restée accessible jusqu’au 14 février 2025 pour les cycles électriques.
Ces 2 aides peuvent se cumuler, sous conditions.
Le calcul repose sur plusieurs critères techniques et fiscaux, fixés par l’État.
Le bonus écologique dépend de 2 éléments principaux : les caractéristiques techniques du véhicule et la situation fiscale de l’acheteur. Le calcul intègre :
Pour en savoir plus sur les véhicules à hydrogène, découvrez notre article sur les avantages et inconvénients de la voiture hydrogène.
L’aide maximale de 7 000 € s’adresse aux particuliers dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 15 400 €. Ce critère s’applique à certaines aides supplémentaires comme la surprime ZFE (zone à faibles émissions) ou la prime à la conversion renforcée.
Les acheteurs dont le revenu fiscal dépasse ce seuil peuvent prétendre à un bonus réduit, plafonné à 4 000 € pour une voiture particulière électrique neuve. Ces montants s’ajoutent, le cas échéant, à une prime à la conversion.
Le score environnemental détermine l’éligibilité d’un véhicule au bonus écologique depuis 2024. Ce nouveau critère remplace les simples émissions de CO₂ et repose sur une analyse plus globale de l’impact environnemental.
L’éco-score repose sur une méthode d’évaluation qui prend en compte l’ensemble du cycle de vie du véhicule : production, assemblage, transport, usage et recyclage. Ce système s’appuie sur une base de données établie par l’Agence de la transition écologique (ADEME).
Le calcul inclut :
Pour être éligible au bonus, un véhicule doit obtenir un score environnemental supérieur ou égal à 60, sur une échelle allant de 0 à 100. Cette règle s’applique à tous les véhicules particuliers électriques ou à hydrogène (neufs ou d’occasion).
Ce seuil écarte certains modèles importés, même s’ils affichent une faible émission de CO₂ à l’usage.
Ce taux figure sur la ligne V.7 de la carte grise, exprimé. Il concerne principalement les véhicules thermiques ou hybrides. Pour un modèle 100 % électrique, cette ligne mentionne en général « 0 g/km ».
Le taux de CO₂ permet également de simuler d’autres aides ou taxes, comme le malus écologique, calculé à partir de ce critère.
Le bonus écologique s’ajuste chaque année selon les objectifs climatiques de l’État et les contraintes budgétaires. En 2025, le barème distingue les profils de revenus et les caractéristiques techniques des véhicules.
Le montant maximum de 7 000 € concerne les personnes dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 15 400 €, pour l’achat d’une voiture électrique neuve. Cette aide peut être directement déduite de la facture par le concessionnaire ou versée après validation du dossier par l’Agence de services et de paiement (ASP).
Pour en bénéficier, le véhicule doit être neuf, coûter moins de 47 000 € TTC, peser moins de 2,4 tonnes, afficher un score environnemental d’au moins 60/100.
Ce montant est également accessible aux personnes morales sous certaines conditions, notamment pour les véhicules utilisés dans un cadre professionnel.
Ce plafond de 7 000 € reste en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025, sauf révision anticipée par décret. Toutefois, le gouvernement a prévu d’adapter progressivement les critères d’attribution, notamment sur le score environnemental et le poids des véhicules.
En 2025, les véhicules éligibles au bonus écologique sont :
Un bonus spécifique pour les véhicules d’occasion est aussi disponible, avec un montant plafonné à 1 000 €. Ce dispositif concerne les modèles 100 % électriques ayant au moins 2 ans, achetés par un particulier ou loués pour une durée minimale de 2 ans.
Les deux-roues, tricycles ou quadricycles électriques peuvent également bénéficier d’un bonus pouvant atteindre 900 € selon les modèles.
Pour aller plus loin, consulter la fiche dédiée à la prime véhicule électrique.
Simuler son bonus écologique permet d’anticiper le montant des aides disponibles avant l’achat. Cette démarche repose sur des outils officiels ou des partenaires de l’administration.
Le simulateur officiel proposé sur le site du ministère de la Transition écologique ou via l’Agence de services et de paiement (ASP) constitue une référence. Plusieurs portails partenaires intègrent également des outils de calcul fiables, notamment les sites spécialisés dans l’automobile ou les plateformes gouvernementales. Ces simulateurs utilisent les barèmes actualisés et les critères réglementaires en vigueur. Il est aussi possible de s’adresser à un concessionnaire, qui effectue généralement la simulation au moment du devis.
Le revenu fiscal par part détermine l’éligibilité aux aides. Le type de véhicule, son prix, son poids et son score environnemental affinent le calcul. Le lieu de résidence et une demande de prime à la conversion peuvent augmenter le montant obtenu.
La simulation donne un montant estimatif du bonus écologique, en fonction des critères renseignés. Ce chiffre correspond à l’aide maximale théorique pour le profil indiqué. Si une surprime ZFE ou une prime à la conversion s’ajoute, le simulateur précise le montant total cumulé. Attention : cette estimation ne garantit pas l’octroi de l’aide. Elle sert à anticiper les démarches, mais le versement dépend de la conformité du dossier au moment de la demande officielle. Une fois la simulation réalisée, il est conseillé de préparer les justificatifs nécessaires avant toute commande.
Pour en savoir plus sur la consommation d’énergie du logement ou du véhicule, une estimation peut être réalisée sur le service dédié au calcul de la consommation d’énergie.
Un particulier lyonnais souhaite acquérir une voiture électrique neuve à 39 000 €. Son revenu fiscal de référence s’élève à 13 500 € par part. Le véhicule est assemblé en Europe et obtient un score environnemental de 74. Selon le simulateur, il peut prétendre au bonus écologique maximal de 7 000 €, auquel il ajoute 2 500 € de prime à la conversion en mettant à la casse son ancien diesel de 2005. Soit une aide totale de 9 500 €, déduite directement du prix d’achat.
Autre cas : une personne non imposable achète un scooter électrique neuf de 4 000 €. Le simulateur indique un bonus de 400 €, qui peut monter à 900 € si la puissance du moteur dépasse 2 kilowatts et que la batterie est fixe. Ce montant est versé après validation du dossier par l’ASP.
Au-delà des aides à l’achat, certaines situations posent des questions fiscales spécifiques. L’acquisition d’un véhicule propre, neuf ou d’occasion, peut-elle influencer la déclaration d’impôt ou ouvrir droit à des avantages fiscaux indirects ?
L’achat d’un véhicule électrique d’occasion ne donne pas lieu à une déduction fiscale à proprement parler. En revanche, il permet de bénéficier, sous conditions, d’un bonus écologique spécifique fixé à 1 000 € en 2025. Cette aide vise à favoriser le réemploi de véhicules propres déjà immatriculés, tout en limitant l’empreinte carbone globale.
Aucune réduction d’impôt n’est prévue à ce jour pour ce type d’achat. Toutefois, dans certains territoires ou collectivités, des exonérations locales de taxe sur les certificats d’immatriculation (ex-carte grise) peuvent s’appliquer, notamment pour les véhicules « zéro émission ».
Il convient de se rapprocher de la préfecture ou du conseil régional pour connaître les dispositifs applicables localement. En Île-de-France, cette exonération n’est plus en vigueur depuis mai 2025.
Chaque véhicule appartient à une classe environnementale fondée sur ses émissions de dioxyde de carbone (CO₂). Cette classification intervient principalement pour le malus écologique, qui s’applique à l’achat de véhicules fortement émetteurs.
En 2025, le seuil de déclenchement du malus débute à 118 g de CO₂/km, avec un tarif progressif jusqu’à 60 000 € pour les modèles dépassant 193 g/km. Ces montants n’ont pas d’impact sur le bonus écologique, mais peuvent peser sur le coût total d’un véhicule thermique.
Les véhicules 100 % électriques appartiennent à la classe d’émission A ou bénéficient d’une neutralité fiscale (aucune émission de CO₂ à l’usage). Cela permet une exonération totale de malus.
Pour vérifier le niveau de taxation d’un véhicule thermique ou hybride rechargeable, il est possible d’utiliser un simulateur dédié au calcul du malus écologique.
Face à la hausse des prix de l’énergie et aux évolutions réglementaires, le bonus écologique reste un levier incitatif pour renouveler son véhicule. Plusieurs arguments plaident en faveur d’un passage à l’électrique dans le cadre de ce dispositif.
Adopter un véhicule électrique éligible au bonus permet de réduire considérablement le coût d’achat. Un bonus pouvant atteindre 7 000 € vient directement en déduction du prix, sans condition de reprise du véhicule. À cela s’ajoute un coût d’usage plus faible sur le long terme puisque l’électricité demeure, en moyenne, moins chère que le carburant, même en période de fluctuation tarifaire.
Sur le plan environnemental, ces voitures contribuent à améliorer la qualité de l’air, en zones urbaines engagées dans les zones à faibles émissions (ZFE). Leur fonctionnement silencieux, sans émissions directes répond aux attentes des métropoles en quête de solutions durables.
Le tarif régulé de l’électricité connaît une stabilité en 2025, avec une baisse moyenne de la facture de l’ordre de 15 % grâce à la conjonction d’une diminution de la part énergie et à la gestion du TURPE, selon la Commission de régulation de l’énergie.
Pour tirer pleinement parti du bonus écologique, il est essentiel de vérifier l’ensemble des conditions d’éligibilité avant l’achat. Le score environnemental, le prix du véhicule et le revenu fiscal doivent être conformes aux seuils définis. Il est aussi pertinent de simuler le cumul avec la prime à la conversion si un ancien véhicule peut être mis à la casse.
Certains foyers peuvent également bénéficier de dispositifs locaux ou professionnels complémentaires. Par exemple, des aides régionales ou des subventions pour les professionnels en mobilité verte peuvent s’ajouter au bonus de base. Les utilisateurs souhaitant produire leur propre énergie peuvent aussi consulter les subventions pour les panneaux solaires, un levier pour recharger leur véhicule à moindre coût.
Anticiper les évolutions à venir constitue un facteur clé : les critères d’accès aux aides se resserrent chaque année, en matière de score environnemental ou de plafonds de revenus.
Simuler son bonus écologique permet d’anticiper les aides mobilisables et de faire un choix éclairé pour l’achat d’un véhicule électrique. En tenant compte du revenu fiscal, du type de véhicule et du score environnemental, cette démarche facilite l’accès à un mode de transport plus propre et économique. L’évolution rapide des critères rend l’information essentielle pour agir au bon moment.
En 2025, le montant du bonus écologique atteint jusqu’à 7 000 € pour les foyers modestes (revenu fiscal ≤ 15 400 € par part), et 4 000 € pour les autres profils, sous réserve de respecter les conditions fixées par l’État.
Non, le bonus écologique ne peut être attribué qu’une seule fois par véhicule et par bénéficiaire, sauf changement de situation dûment justifié. En revanche, la prime à la conversion peut être cumulée si elle n’a pas déjà été utilisée.
Oui, un bonus spécifique s’applique aux deux-roues, tricycles et quadricycles électriques. Le montant peut atteindre 900 € pour les modèles les plus performants, sous conditions de puissance et de batterie.
Le score environnemental est calculé selon une méthode officielle prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du véhicule. Il est publié sur la fiche technique des modèles éligibles, ou consultable via le site du ministère de la Transition écologique.
En 2025, elle reste disponible, notamment pour les véhicules électriques ou hybrides rechargeables. Elle est cumulable avec le bonus écologique, sous conditions de revenus et de mise au rebut d’un ancien véhicule.
Comment faire une simulation de bonus écologique ?
11 décembre 2025 - Tom Leray - Temps de lecture : 7 min