Depuis 2025, le terme « malus écologique » désigne deux taxes distinctes, appliquées lors de la première immatriculation de certains véhicules en France :
Ces deux dispositifs visent à réduire l’impact environnemental du parc automobile en incitant à l’achat de véhicules plus légers, moins polluants.
Le malus CO₂ concerne les véhicules neufs dont les émissions de gaz à effet de serre dépassent 113 g/km de dioxyde de carbone (CO₂), selon le protocole WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedure). Plus les émissions sont élevées, plus la taxe augmente, avec un barème progressif : de 50 € à 70 000 € pour les véhicules dépassant 192 g/km de CO₂.
Les émissions sont indiquées sur le certificat d'immatriculation (carte grise), case V.7. Elles peuvent aussi être consultées via le simulateur de l’ADEME (Car Labelling).
Instauré en 2022, le malus au poids cible les véhicules dont la masse dépasse 1 599 kg. En 2025, ce barème reste inchangé, avant d’être abaissé à 1 499 kg à partir de 2026.
Le calcul repose sur des tranches de poids, à raison de 10 € à 30 € par tranche de 100 kg. Le montant total varie en fonction du poids réel du véhicule indiqué en case G de la carte grise. Un véhicule de 1 950 kg se voit appliquer un malus masse de 4 520 €.
Ces taxes s’appliquent à la première immatriculation des voitures particulières (VP) de catégorie M1 et des pick-up de catégorie N1 (au moins cinq places assises).
Elles ne concernent ni les véhicules d’occasion déjà immatriculés, ni les utilitaires légers de type camionnette (CTTE).
Plusieurs catégories de véhicules bénéficient d’exonérations totales dans certains cas :
D’autres cas donnent droit à des réductions ou abattements : les familles nombreuses, les véhicules hybrides ou ceux convertis au bioéthanol E85.
Le calcul du malus écologique repose sur les données du certificat d’immatriculation du véhicule, notamment deux paramètres techniques essentiels : le taux d’émission de CO₂ (en g/km, case V.7) et la masse en ordre de marche (en kg, case G).
Les barèmes varient selon la nature du véhicule (norme européenne ou non) et la date de sa première immatriculation.
Tous les véhicules immatriculés en France sont soumis aux normes d’homologation européennes. Deux protocoles existent pour mesurer les émissions : le NEDC (New European Driving Cycle), ancien cycle, et le WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedure), en vigueur depuis 2020. Ce dernier simule des conditions de conduite plus réalistes comme la vitesse, la température ou le relief. Le barème du malus CO₂ s’appuie sur ces nouvelles normes WLTP, ce qui explique l’augmentation des taxes sur certains modèles récents, même s’ils affichent des performances similaires à leurs prédécesseurs.
Depuis le 1ᵉʳ mars 2025, le malus CO₂ s’applique à partir de 113 g/km, contre 118 g/km auparavant. Le barème est progressif, avec une hausse par palier de 1 g/km :
Ce barème s’applique aux véhicules homologués selon la norme WLTP. Pour ceux hors normes européennes, le calcul repose sur la puissance administrative (CV), avec une entrée en vigueur à 250 € dès 3 CV.
Le malus masse (ou au poids) s’applique à tous les véhicules dont la masse en ordre de marche dépasse 1 599 kg. Le tarif dépend des tranches suivantes :
Un véhicule de 1 950 kg paie :
Le montant cumulé du malus CO₂ et du malus masse ne peut pas dépasser le plafond de 70 000 €.
Un véhicule très lourd et très polluant ne peut pas être taxé au-delà de cette limite, même en cas de cumul des deux dispositifs.
Le site du Service Public propose un simulateur officiel pour estimer le coût total de la carte grise, incluant taxe régionale, malus CO₂, malus masse et frais fixes.
Ce simulateur permet une évaluation fiable du coût final à l’achat ou lors de la transformation d’un véhicule.
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Cette comparaison illustre l’importance du type d’énergie dans le calcul final.
Le système du malus écologique prévoit plusieurs cas d’exonération ou d’abattement, en fonction du type de véhicule, de sa motorisation, ou de la situation de l’acheteur. Ces dispositions visent à favoriser les mobilités alternatives ou à tenir compte de certaines situations familiales ou professionnelles.
Plusieurs catégories de véhicules échappent totalement au malus CO₂ et au malus masse :
Ces exonérations s’appliquent à un seul véhicule par bénéficiaire, même dans le cas d’un contrat de location longue durée (LLD).
L’essor des SUV électriques augmente la masse moyenne des véhicules neufs. Un véhicule lourd peut rester propre s’il roule à l’électricité ou à l’hydrogène. Le malus masse, bien qu’écologique, pénalise certains modèles zéro émission. D’où la nécessité de repenser l’évaluation environnementale sur l’ensemble du cycle de vie.
Certains véhicules bénéficient de réductions automatiques selon leur motorisation ou leur autonomie :
Un véhicule transformé (un utilitaire devenu voiture particulière) reste soumis au malus correspondant à la date de sa première immatriculation.
Une décote forfaitaire s’applique en fonction de l’ancienneté du véhicule :
Un véhicule immatriculé en octobre 2024, transformé en juillet 2025 (soit 9 mois d’ancienneté) bénéficie d’une décote de 9 %.
Les foyers avec trois enfants à charge ou plus peuvent obtenir une réduction sur les deux taxes :
Certaines réductions ne sont pas cumulables. Un véhicule répond à plusieurs critères (famille nombreuse et véhicule hybride) ? Seule la réduction la plus avantageuse est retenue. Ce principe s’applique aux exonérations liées à l’invalidité ou à la possession d’un véhicule 8 places détenu par une personne morale. Le simulateur officiel identifie la meilleure option au moment du calcul.
En 2026, les seuils du malus au poids seront abaissés à 1 499 kg (contre 1 599 kg en 2025), ce qui élargira son application à de nouveaux modèles, y compris compacts. Pour les modèles proches de cette limite, acheter en 2025 permet d’éviter un malus supplémentaire. À l’inverse, certains véhicules bénéficieront d’une offre plus large de modèles électrifiés dans les mois à venir.
Le barème du malus écologique applicable dépend de la date de première immatriculation du véhicule en France, et non de sa commande ou de sa livraison.
Deux cas de figure existent :
Dans les deux cas, le paiement du malus s’effectue avant l’obtention de la carte grise.
Le calcul du coût total du certificat d’immatriculation inclut la taxe régionale (variable selon les régions), la taxe fixe et les frais de gestion, le malus CO₂ et le malus masse, si applicable.
Un simulateur officiel, disponible sur service-public.fr, permet d’estimer précisément le montant à payer.
Les réductions (invalidité, famille nombreuse, carburant spécifique, transformation du véhicule…) s’appliquent sur justificatif, à transmettre au moment de la demande de carte grise :
Ces documents permettent à l’administration de calculer le montant, avec application immédiate de la réduction lors du paiement.
Certains véhicules à faibles émissions issus des énergies renouvelables, comme les voitures électriques ou à hydrogène, bénéficient d’exonérations totales ou partielles du malus.
À retenir pour bien anticiper son malus auto :
Le malus écologique, composé du malus CO₂ et du malus masse, reflète l’évolution des politiques publiques en faveur de véhicules plus sobres. En 2025, son application élargie encourage l’achat de modèles moins polluants, plus légers, tout en intégrant des mécanismes de réduction adaptés aux situations personnelles ou techniques. Mieux comprendre le malus écologique permet d’anticiper le coût réel d’un véhicule. Cette maîtrise est essentielle pour optimiser son budget grâce à des choix alignés avec la transition énergétique.
Malus écologique : comment faire le calcul en 2025 ?
21 mai 2025 - Hugo Nunes - Temps de lecture : 6 min
Depuis sa création en 2008, le malus écologique accompagne l’achat des véhicules neufs les plus polluants pour encourager une mobilité plus sobre en carbone. En 2025, ce dispositif se durcit, les seuils d’émission de CO₂ ont été abaissés. Un malus complémentaire s’applique désormais en fonction du poids du véhicule. Le calcul repose sur deux critères : les émissions de CO₂ au kilomètre et la masse en ordre de marche du véhicule (le poids du véhicule avec tous les équipements, les fluides et un plein de carburant, sans passager ni chargement). Il varie aussi selon le type de motorisation ou la date d’immatriculation.