Comprendre l’évolution des tarifs du gaz naturel permet de mieux anticiper ses dépenses, d’adapter sa consommation et de choisir des offres plus compétitives. Face à des variations parfois soudaines, il devient indispensable de suivre les indicateurs du marché ainsi que les décisions des régulateurs, afin de limiter l’impact sur son budget énergétique.
En 2025, le prix du gaz naturel reste au cœur des préoccupations des ménages comme des entreprises. Cette énergie, indispensable au chauffage des logements mais aussi à l’activité industrielle, évolue dans un environnement mondial instable. La hausse de la demande en hiver s’ajoute aux tensions commerciales internationales, tandis que les ambitions climatiques des États pèsent sur son coût. Dans le même temps, la transition énergétique européenne incite les acteurs du marché à diversifier leurs sources d’approvisionnement tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le prix du gaz naturel en France repose sur le prix repère publié chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette référence remplace le tarif réglementé supprimé depuis le 30 juin 2023.
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En janvier 2025, le prix repère du gaz naturel s’élève à 0,11845 € TTC par kilowattheure (kWh) pour les usages de chauffage (profils B1/B2i). Pour la cuisson et l’eau chaude (profils Base/B0), le prix moyen atteint 0,14743 € TTC par kWh. Ce tarif évolue chaque mois selon les variations des coûts de marché et des taxes.
Le prix du mètre cube de gaz naturel dépend de son pouvoir calorifique, exprimé en kilowattheures (kWh). En janvier 2025, le prix repère du gaz pour un usage chauffage est fixé à 0,11845 € TTC par kWh, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
En moyenne, 1 m³ de gaz correspond à environ 11,2 kWh. Le coût du mètre cube de gaz naturel s’établit donc à environ : 0,11845 € × 11,2 = 1,33 € TTC/m³.
Ce tarif est indicatif : il peut varier selon la zone tarifaire, le fournisseur ou la qualité du gaz distribué.
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Le prix du gaz naturel est un indicateur volatile, soumis à de multiples influences sur l’offre et la demande. Voici les principaux facteurs qui entraînent ces fluctuations.
Le climat influence fortement la demande de gaz. Les hivers rigoureux entraînent une hausse de la consommation pour le chauffage, compressant les stocks avec des prix à la hausse. À l’inverse, lors des étés caniculaires, la demande d’électricité explose. Les centrales sont davantage sollicitées, les cours augmentent. Les pics de froid ou de chaleur se répercutent directement sur les prix du gaz.
Les tensions géopolitiques, notamment entre l’Europe et la Russie, perturbent les flux de gaz. Alors que les livraisons russes ont fortement diminué, l’Europe s’est tournée vers le GNL (gaz naturel liquéfié) en provenance du Qatar ou des États-Unis. Cette substitution augmente les coûts logistiques avec une incertitude supplémentaire lors des ruptures ou changements de contrats.
Le gaz est souvent substitué au charbon ou au pétrole pour produire de l’électricité. Une hausse des prix du pétrole ou des quotas carbone incite les opérateurs à utiliser davantage de gaz, augmentant sa demande. Cette harmonisation des marchés fait fluctuer les prix du gaz en fonction de ceux des autres sources d’énergie fossiles.
Le taux de remplissage des stocks européens est essentiel à la stabilité des prix. En mars 2025, les réserves étaient à seulement 34 % de leur capacité, contre 60 % l’an précédent (21 % en France). Cette faiblesse incite les opérateurs à sécuriser des approvisionnements plus coûteux, notamment en GNL (gaz naturel liquéfié), accentuant les variations. Les capacités de transport ou le raccordement aux terminaux GNL influent sur les tarifs d’acheminement.
Le Prix Repère de Vente du Gaz (PRVG), publié chaque mois par la CRE depuis la suppression du tarif réglementé en juin 2023, combine :
Ces derniers sont ajustés périodiquement (mensuel pour l’approvisionnement, semestriel pour l’acheminement), cela engendre des répercussions directes, parfois abruptes sur le tarif TTC facturé aux consommateurs.
Aller plus loin : Comment le prix du gaz évolue t-il ?
Depuis 2022, la hausse des prix du gaz naturel résulte d’une accumulation de facteurs économiques, géopolitiques et fiscaux.
Depuis 2022, plusieurs événements majeurs ont bouleversé le marché européen du gaz. La réduction des importations russes, consécutive à la guerre en Ukraine, a fragilisé les approvisionnements traditionnels. Pour compenser cette baisse, l’Europe a massivement importé du gaz naturel liquéfié (GNL), souvent plus coûteux. Cette tension sur l’offre a fait flamber les prix du marché de gros.
En parallèle, les taxes nationales, comme la TICGN (Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel), ont fortement augmenté. Passée à 16,37 €/MWh au 1er février 2024, cette taxe alourdit mécaniquement la facture de gaz des ménages.
La fin du tarif réglementé du gaz a conduit les consommateurs vers des offres de marché soumises aux fluctuations mondiales. Résultat : les ménages sont désormais plus exposés à la volatilité des cours du gaz naturel.
L’impact des hausses de prix du gaz naturel diffère selon le profil des foyers. Pour les utilisateurs du gaz pour la cuisson ou l’eau chaude, l’augmentation reste contenue. Mais pour ceux dont le chauffage représente la majorité de la consommation, la facture annuelle peut doubler selon les régions ou les usages.
La fin du bouclier tarifaire combiné au retour progressif des taxes pleines (la TVA à 20 % prévue sur l’abonnement à compter du 1er août 2025) accentuent cette hausse. Les foyers modestes, déjà fragilisés par d’autres augmentations (électricité, carburants), restent les plus exposés.
Pour limiter l’impact, il faut comparer les offres des fournisseurs pour apprendre à mieux maîtriser sa consommation. Les écogestes (réduction du chauffage, entretien des équipements) associée à la rénovation thermique sont les leviers les plus efficaces pour réduire sa facture sur taxele long terme.
Les tarifs du gaz naturel fluctuent sous l’influence simultanée de la dynamique européenne des stocks de gaz, de la géopolitique mondiale, des mécanismes de régulation, de taxe en France.
Les offres proposées par les fournisseurs de gaz se distinguent sur 3 axes :
En 2025, le gaz reste cher en raison de plusieurs facteurs.
Le marché du gaz naturel devrait connaître une relative stabilisation en 2025, après la forte volatilité des années précédentes. Plusieurs indicateurs signalent une accalmie : les prix au point d’échange (PEG) ont progressivement baissé depuis leur pic de 97 €/MWh en octobre 2024, pour atteindre environ 33–34 €/MWh fin juin 2025. Cette décrue s’explique par des stocks européens confortables, une demande moindre avec un approvisionnement diversifié.
Après une année 2024 marquée par des hausses saisonnières, le Prix Repère de Vente du Gaz (PRVG) a commencé à reculer dès mai 2025 : de 150,70 €/MWh en avril à 136,6 €/MWh en juin, soit une baisse de 4,3 %. Les prévisions suggèrent une poursuite de cette tendance. La Commission européenne recommande de réduire à 83 % le seuil obligatoire de remplissage des stocks de gaz naturel à atteindre au 1er novembre. Cette mesure vise à mieux adapter les exigences de stockage aux conditions actuelles du marché et à renforcer la flexibilité face aux fluctuations de l’approvisionnement.
Le prix du gaz naturel TTF (hub néerlandais) s'établit autour de 33,9 € /MWh début juillet 2025, stable après une baisse de près de 6 % sur le mois précédent. Ce niveau reste près de deux fois supérieur aux prix observés avant la crise de 2022. Parallèlement, les stocks européens de gaz se maintiennent proches de 90% de remplissage, garantissant une meilleure sécurité d'approvisionnement pour l'hiver.
Les fournisseurs de gaz commercialisent différents types de contrats. Les offres indexées évoluent chaque mois en fonction du prix repère publié par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) : si ce prix baisse, la facture diminue. Elle peut bien sûr augmenter en cas de hausse du prix repère. Les contrats à prix fixe garantissent un tarif identique pendant toute la durée de l’engagement (le prix de départ est souvent un peu plus élevé). Certaines formules incluent une part de gaz renouvelable (biogaz). Ce choix peut entraîner un léger surcoût, mais il permet de soutenir activement la transition énergétique.
Comparer les fournisseurs de gaz passe par l’analyse de 2 paramètres essentiels : le prix du kWh et le montant de l’abonnement. Le comparateur identifie l’offre la mieux adaptée à la consommation.
Après un pic historique en 2024, le marché du gaz naturel amorce une stabilisation avec des niveaux de stock en amélioration ainsi qu’une modération des prix sur le hub TTF. Les consommateurs ont accès à des offres variées, la possibilité d'économiser plusieurs centaines d’euros par an. Pour maîtriser sa facture, il est crucial de comparer les fournisseurs, les types d'offres tout en surveillant l’évolution du PRVG. Le gaz reste un composant clé du mix énergétique, mais il commence à se conformer aux objectifs de transition avec l’arrivée de biogaz et de nouvelles régulations.
Les offres à tarif fixe incluent une prime pour sécuriser le consommateur contre la volatilité, car le fournisseur couvre le risque de hausse du PRVG. À l’inverse, les offres indexées varient avec le PRVG : elles sont souvent moins chères quand ce dernier baisse, mais exposées à la hausse.
Le PRVG est publié chaque mois sur le site de la CRE. Des plateformes spécialisées comme Expertise Énergie, Selectra ou Optima Énergie publient également des analyses et des bulletins réguliers.
Avec des économies potentielles sur la facture de gaz, investir dans la rénovation énergétique (isolation, pompe à chaleur, biométhane, etc.) génère un double bénéfice : réduction de la consommation et amélioration du confort, tout en valorisant le bien.
Oui, le gouvernement a prolongé en 2023 un mécanisme de soutien (tarif-protection) étendu à toutes les offres gaz conclues après septembre 2022. Il épargne les consommateurs des hausses spectaculaires, même avec des contrats indexés.
Absolument : la CRE estime que l’écart entre les offres des fournisseurs peut atteindre 1 000 € par an. Changer permet de gagner en pouvoir d’achat ou à prix fixe sans engagement.
La CRE publie chaque mois le PRVG, des plateformes comme Expertise Énergie, Selectra ou Optima Énergie publient régulièrement des analyses accompagnées de bulletins sur l’évolution du gaz.
