Le prix d’un mètre cube de gaz dépend de plusieurs éléments : la nature du gaz utilisé (gaz naturel ou propane), l’abonnement souscrit, la région, et bien sûr les tarifs fixés par les fournisseurs.
En mai 2025, le prix moyen du gaz naturel en mai 2025 est de 33,82 €/MWh sur le marché spot PEG (soit environ 0,034 €/kWh), soit environ 1,11 € le m³, en considérant qu’1 m³ de gaz naturel équivaut à 11,2 kWh. Cette valeur reste indicative, car les tarifs appliqués aux consommateurs incluent aussi des coûts fixes (abonnement, taxes, acheminement).
En France, le territoire est divisé en zones tarifaires selon la distance entre le logement et le réseau principal de distribution. Ce système reflète le coût réel d’acheminement du gaz. Les foyers en zone 1 bénéficient du tarif le plus bas ; en zone 6, ils paient davantage.
Le prix du gaz est sensible aux fluctuations des marchés mondiaux. Il dépend des cours des matières premières, des conditions climatiques (chauffage en hiver, climatisation via centrales à gaz en été), des capacités de stockage et du contexte géopolitique. En 2025, le marché reste marqué par une volatilité importante, en raison notamment de la réorientation des exportations russes vers l’Asie.
Une facture est conditionnée par la consommation réelle ou estimée, les tarifs appliqués au kWh, l’abonnement mensuel et les diverses taxes.
En France, un foyer consomme en moyenne 11 000 kWh de gaz par an, soit environ 980 m³ si l’on applique un coefficient de conversion moyen de 11,2 kWh par m³. Cette estimation varie selon la taille du logement, son isolation, le nombre d’occupants et les usages (chauffage, eau chaude, cuisson).
Pour une maison de 100 m² chauffée au gaz, la consommation peut dépasser 13 000 kWh/an. Un appartement de 50 m² non chauffé au gaz consomme souvent moins de 2 000 kWh/an.
La conversion se base sur un coefficient de conversion affiché sur la facture (entre 10 et 12 kWh par m³). Ce coefficient dépend de la qualité du gaz et de sa densité énergétique. Pour convertir un volume consommé en énergie facturée, il suffit de multiplier les m³ par le coefficient indiqué : 100 m³ x 11,2 = 1 120 kWh.
Pour estimer sa facture, il faut multiplier sa consommation en kWh par le prix du kWh avant d’ajouter les frais fixes comme l’abonnement. À titre indicatif, en mai 2025, le prix moyen du kWh est de 0,11002 € TTC. Ainsi, une consommation annuelle de 11 000 kWh représente une dépense d’environ 1 210 €, hors abonnement et taxes locales.
Des simulateurs en ligne, proposés par les fournisseurs ou par le Médiateur national de l’énergie, permettent d’obtenir une estimation plus précise selon son profil.
Le prix du m³ de gaz n’est pas fixé arbitrairement. Il découle de mécanismes complexes, influencés par des paramètres à la fois techniques, économiques et géopolitiques. Ces facteurs varient au fil du temps, d’où la volatilité des tarifs observée en 2024 et 2025.
Depuis la fin des tarifs réglementés en juillet 2023 pour les particuliers, le prix du gaz est librement déterminé par les fournisseurs, dans le cadre des offres de marché. Toutefois, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie chaque mois un prix repère. Ce prix inclut les coûts d’approvisionnement, de transport, de stockage, les marges commerciales. En mai 2025, le prix repère moyen s’élève à 79,68 €/MWh, soit environ 0,079 €/kWh, ou 0,89 €/m³.
Les tarifs réglementés, fixés par l’État via la CRE, ont été supprimés pour favoriser la concurrence. Désormais, seules les offres de marché subsistent, avec deux grandes typologies : les offres à prix fixe, stables sur une période définie, et les offres à prix indexé, qui suivent les variations du prix repère publié mensuellement.
Cette évolution donne plus de liberté aux fournisseurs, mais impose aussi aux consommateurs de comparer régulièrement les offres pour éviter une hausse progressive non anticipée.
Oui. Chaque fournisseur applique ses propres grilles tarifaires, avec des écarts significatifs selon le niveau de marge, la qualité de service et les options incluses. En 2025, certaines offres à prix indexé permettent de profiter de baisses du marché, notamment grâce à la stabilité du PEG autour de 33,816 €/MWh. D'autres acteurs misent sur la sécurité d’un prix fixe, souvent un peu plus élevé mais sans surprise.
L’un des moyens les plus efficaces de réduire sa facture : comparer les tarifs du gaz et changer de fournisseur. Pour bénéficier d’une offre mieux adaptée à sa consommation réelle, pas besoin de coupure ou de formalité complexe.
Plusieurs critères pour comparer les fournisseurs : le prix du kWh, le coût de l’abonnement, les conditions contractuelles, la nature de l’offre (fixe ou indexée) et les services inclus. Des plateformes spécialisées comme le comparateur du Médiateur national de l’énergie permettent de visualiser en temps réel les offres du marché, classées selon le profil de consommation et le code postal.
Un autre levier consiste à observer le prix repère de la CRE (Commission de Régulation de l'Énergie), mis à jour chaque mois. Toute offre sensiblement inférieure peut représenter un gain immédiat.
En 2025, plusieurs fournisseurs alternatifs se démarquent par des offres à prix indexé très proches du marché de gros, ou par des remises immédiates sur le prix repère. Ces offres évoluent fréquemment avec des tarifs attractifs régulièrement proposés aux profils résidentiels.
L’intérêt croissant pour les offres de biogaz ou de gaz compensé carbone reflète clairement une volonté d’allier des économies à l’impact environnemental.
Le prix repère de vente de gaz naturel est publié mensuellement par la CRE. Il renseigne les consommateurs dans le contexte de la fin du tarif réglementé de vente de gaz (TRVG). La CRE rappelle que le fournisseur a un devoir d'information et de conseil dans sa relation contractuelle au client ; il doit proposer l'offre la mieux adaptée au besoin du consommateur.
Le fournisseur se charge de toutes les démarches administratives, y compris la résiliation de l’ancien contrat. Gratuit, aucun changement technique ni intervention n’est nécessaire. Le délai de bascule est généralement de 15 jours, mais peut être immédiat dans certains cas.
Le changement de fournisseur de gaz s’inscrit dans un droit garanti par le code de la consommation, et aucun frais de résiliation ne peut être imposé au consommateur.
Les prix du gaz évoluent et la transition énergétique s’accélère. Plusieurs solutions existent pour réduire sa dépendance au gaz tout en améliorant l’efficacité énergétique de son logement.
Parmi les alternatives répandues, la pompe à chaleur (PAC) s’impose comme un système performant et moins carboné. Elle capte les calories de l’air ou du sol pour chauffer l’habitation. Malgré un coût d’installation plus élevé, son rendement peut diviser la facture énergétique par deux. Le poêle à bois ou à granulés est adapté aux maisons bien isolées.
Le chauffage électrique (plus onéreux à l’usage) gagne en performance avec les radiateurs à inertie ou les planchers chauffants de nouvelle génération. Il est adapté pour des logements bien isolés ou en complément d’une autre source d’énergie.
Le gaz reste compétitif pour les logements déjà raccordés, avec une chaudière à condensation récente. À long terme, l’évolution des taxes comme la TICGN (17,16 €/MWh v. 16,37 €/MWh au 1er janvier 2024) encourage à envisager des solutions moins exposées à la fiscalité carbone.
Changer de mode de chauffage implique une réflexion globale : niveau d’isolation, aides disponibles, coûts d’installation, habitudes de consommation. Des dispositifs comme MaPrimeRénov’, les certificats d’économie d’énergie ou les aides locales soutiennent cette évolution. Un audit énergétique ou un conseil d’un conseiller France Rénov’ peut orienter le choix vers la solution la plus adaptée.
Depuis la fin des tarifs réglementés de vente de gaz le 1er juillet 2023, tous les particuliers relèvent désormais d’offres de marché, librement fixées par les fournisseurs, en application de la loi énergie-climat du 8 novembre 2019.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi énergie-climat du 8 novembre 2019, les tarifs réglementés de vente de gaz ont été définitivement supprimés pour les particuliers, laissant place à des offres de marché encadrées par le code de la consommation.
Pour garantir la transparence et protéger les consommateurs, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie chaque mois un prix repère de vente de gaz naturel, utilisé comme référence pour comparer les offres du marché. Ce prix comprend les coûts d’approvisionnement, de stockage, d’acheminement et les charges commerciales.
Changer de fournisseur reste entièrement gratuit, sans coupure ni engagement, conformément à l’article L224-10 du code de la consommation. En cas de litige, il est possible de saisir gratuitement le médiateur national de l’énergie après avoir contacté le service client du fournisseur.
À partir de l’été 2025, la TVA sur les abonnements gaz passera de 5,5 % à 20 %, conformément à la loi de finances, afin d’aligner la fiscalité française sur le droit européen.
Le prix du m³ de gaz reste l’indicateur clé pour gérer efficacement ses dépenses énergétiques. Mieux comprendre la structure du tarif, convertir sa consommation en kWh et suivre l’évolution des prix repère permet à chaque foyer de reprendre le contrôle sur sa facture. Changer de fournisseur, revoir son contrat ou même envisager une transition vers une autre énergie : chaque action compte pour réduire ses coûts sans compromettre son confort. Le gaz conserve une place importante dans les logements français, mais il s’inscrit désormais dans une dynamique de choix raisonné et d’optimisation, en lien avec les enjeux climatiques et les possibilités d’amélioration de l’habitat.
Pour aller plus loin, les usagers peuvent consulter les informations pratiques et à jour sur le site du ministère de l’Économie, qui centralise les droits liés à l’énergie, les obligations des fournisseurs et les démarches en cas de litige.
Quel est le prix du m³ de gaz en 2025 et comment le réduire ?
15 juin 2025 - Giulio Fona - Temps de lecture : 6 min
Face aux évolutions rapides du marché de l’énergie, connaître le prix du m³ de gaz est un élément essentiel pour gérer son budget énergétique avec précision. En 2025, le gaz naturel reste une source d’énergie largement utilisée pour le chauffage, la cuisine ou l’eau chaude. Son coût évolue régulièrement sous l’effet de nombreux facteurs : approvisionnement mondial, fiscalité, choix du fournisseur, ou encore profil de consommation. Quelle est la conversion entre m³ et kWh ? Le tarif varie-t-il selon la région ou le contrat ? Est-il possible de réduire ses coûts sans changer de mode de chauffage ?