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Où en est la France sur les énergies renouvelables ?

14 octobre 2025 - Dina Hayan - Temps de lecture : 6 min

Plenitude, électricité, énergie renouvelable en France

La France s’engage dans une transition énergétique ambitieuse. Entre solaire, éolien, hydraulique, biomasse, où en est réellement le pays dans le développement des énergies renouvelables ?

Où en est la France dans la transition vers les énergies renouvelables ?

La France veut réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Elle doit accroître la part des renouvelables dans son mix énergétique. Les chiffres récents permettent de mesurer l’avancée de cette transition.

Quelle est la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique français ?

En 2024, les énergies renouvelables ont représenté 28 % de la production d’électricité en France. Les 150 TWh répartis entre l’hydroélectricité, première source renouvelable du pays, suivie par l’éolien, le solaire photovoltaïque puis la biomasse.

L’objectif fixé par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est d’atteindre 33 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’ici 2030, en cohérence avec la Stratégie nationale bas carbone (SNBC).

Quelle est la production actuelle des différentes filières ?

En 2024, la production renouvelable française se décompose ainsi :

  • l'hydraulique renouvelable représente 69,8 TWh ; 
  • l’éolien allié au solaire atteint 71,6 TWh.

Ces filières sont complétées par les bioénergies, encore modestes mais en progression grâce au développement du biogaz combiné à celui du bois-énergie. La trajectoire reste positive, mais la France doit encore accélérer pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone.

Quelles sont les énergies renouvelables les plus développées en France ?

Chaque filière renouvelable occupe une place particulière dans le paysage énergétique français. L’hydroélectricité domine historiquement, mais l’éolien et le solaire connaissent une croissance rapide. La biomasse, les gaz renouvelables, les énergies émergentes complètent le mix.

L’énergie hydraulique en France

L’hydroélectricité représente la première source d’énergie renouvelable en France. Grâce à son parc de barrages combiné à ses stations de transfert d’énergie par pompage, elle fournit une électricité décarbonée pilotable. Cette capacité de régulation en fait un atout pour équilibrer le réseau lors des pics de consommation. En 2024, la production hydraulique a progressé de 16,2 TWh par rapport à l’année précédente. Son rôle central dans le mix énergétique national est confirmé. 

Pour en savoir plus, lisez l’article sur les avantages et inconvénients de l’énergie hydraulique.

L’énergie éolienne en France

L’éolien terrestre et offshore occupe la deuxième place parmi les renouvelables français. Sa croissance s’accélère, avec des installations réparties dans les Hauts-de-France, la Normandie, le Grand Est. En 2024, l’éolien a produit 13,7 TWh de plus qu’en 2023, d’où son importance croissante dans l’atteinte des objectifs climatiques. Son caractère intermittent impose une complémentarité avec d’autres énergies mais son potentiel reste considérable.

L’énergie solaire : photovoltaïque et thermique

Le solaire photovoltaïque connaît une progression régulière en France. Les régions du sud, comme l’Occitanie ou la Provence-Alpes-Côte d’Azur, concentrent une part importante des installations. La dynamique s’étend aussi aux grandes villes ou aux toitures d’entreprises. Le solaire thermique, utilisé pour la production d’eau chaude, reste plus limité mais contribue à diversifier l’offre.

  • Focus localisé sur le photovoltaïque

    Certaines zones françaises se distinguent par leur engagement dans le solaire. La région Occitanie s’affirme comme un leader, avec de vastes parcs au sol, un fort soutien aux toitures photovoltaïques. Perpignan illustre cette dynamique. La ville a mis en place des projets ambitieux d’autoconsommation collective. Ces initiatives locales reflètent une tendance nationale : rapprocher la production des lieux de consommation, impliquer davantage les citoyens.

    Découvrez un exemple concret avec la centrale solaire en Dordogne.

Les bioénergies : la biomasse et les gaz renouvelables

La biomasse constitue une source importante d’électricité en France, grâce à l’utilisation du bois-énergie, des résidus agricoles ou des déchets organiques. Elle participe à l’économie circulaire en valorisant des matières qui auraient été perdues. Le développement du biogaz, produit par méthanisation, illustre cette dynamique. Injecté dans les réseaux gaziers, il contribue à réduire la dépendance au gaz fossile comme à renforcer l’autonomie énergétique des territoires.

Les énergies marines et la géothermie : technologies émergentes

La France dispose d’un potentiel maritime unique en Europe, avec plusieurs projets pilotes dans l’éolien offshore flottant ou l’énergie hydrolienne. Bien qu’expérimentales, ces technologies représentent un levier d’avenir pour diversifier le bouquet énergétique. La géothermie, exploitée notamment en Île-de-France, fournit de la chaleur à de nombreux réseaux urbains. Elle reste limitée mais démontre une efficacité notable dans la réduction des émissions liées au chauffage.

Les dynamiques territoriales : focus local sur les régions françaises

La transition énergétique française s’appuie sur des dynamiques locales. Chaque région valorise ses ressources naturelles, développe des projets spécifiques pour créer une géographie très contrastée des énergies renouvelables.

Des spécificités régionales

La Corse et les énergies renouvelables

La Corse illustre les spécificités locales : son insularité rend la dépendance aux importations d’énergies fossiles plus forte. Les projets solaires ou hydroélectriques y sont stratégiques pour atteindre l’autonomie énergétique. Cette logique s’observe dans de nombreux territoires ultramarins.

Les Hauts-de-France : l’éolien domine

La région accueille des parcs éoliens parmi les plus puissants du pays. Elle reste pionnière dans les projets offshore en Manche ou en mer du Nord. En Occitanie ou en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le solaire photovoltaïque occupe une place prépondérante grâce à un ensoleillement exceptionnel. Une ville comme Montpellier illustre cet essor avec des projets d’autoconsommation collective ou de grandes centrales solaires au sol.

La Nouvelle-Aquitaine : une région diversifiée

La région combine le solaire, l’éolien et la biomasse. 

L’Île-de-France : la géothermie

L’Île-de-France mise davantage sur la géothermie pour alimenter ses réseaux de chaleur urbains. 

Le Grand-Est : la biomasse

Dans le Grand Est, la biomasse et le bois-énergie tirent parti de la ressource forestière locale. Un moyen efficace de participer à l’économie circulaire ou à la réduction des émissions de CO₂.

Les territoires littoraux, comme la Bretagne ou la Normandie, investissent dans les énergies marines. L’éolien en mer connaît une accélération avec la mise en service progressive des premiers parcs offshore français. Ces initiatives régionales témoignent de la capacité de la France à mobiliser ses atouts géographiques dans le but d’accélérer la transition énergétique.

  • Pourquoi la France a-t-elle pris du retard sur les renouvelables ?

    Contrairement à l’Allemagne ou à l’Espagne, la France a investi dans le nucléaire dès les années 1970. Ce choix a permis de disposer d’une électricité faiblement carbonée, mais il a ralenti le développement des énergies renouvelables. 

    Aujourd’hui, l’Union européenne fixe des objectifs communs ambitieux, la France doit accélérer pour combler ce décalage. La montée en puissance de l’éolien en mer ou du solaire illustre cette volonté d’alignement.

Quels sont les objectifs et perspectives d’ici 2030 et 2050 ?

La transition énergétique française s’inscrit dans une stratégie de long terme. Elle repose sur des objectifs définis par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

Objectifs nationaux : PPE, SNBC, neutralité carbone

La SNBC prévoit d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour y parvenir, la PPE fixe un cap clair : réduire de 40 % la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030 tout en augmentant la production d’électricité issue de sources renouvelables. 

Les objectifs portent sur un doublement de la capacité installée en solaire photovoltaïque, une progression continue de l’éolien terrestre , en mer, une valorisation accrue des bioénergies. Cette trajectoire vise à porter la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation finale en 2030, un objectif indispensable pour respecter les engagements climatiques européens.

Coûts, rentabilité et acceptabilité sociale

Le développement massif des énergies renouvelables soulève des enjeux économiques. Les investissements initiaux sont importants, mais les coûts de production baissent grâce aux innovations technologiques ou aux économies d’échelle. L’éolien terrestre, le solaire photovoltaïque sont désormais compétitifs par rapport aux énergies fossiles dans de nombreux cas.

L’acceptabilité sociale reste toutefois un défi. Certains projets éoliens ou solaires rencontrent des oppositions locales, liées à l’impact visuel, au bruit ou à l’usage des sols. Les politiques publiques privilégient la concertation, le partage de la valeur avec les territoires concernés.

Comment les citoyens et les entreprises peuvent-ils s’impliquer ?

L’autoconsommation photovoltaïque illustre la manière dont les particuliers ou les entreprises peuvent devenir producteurs de leur propre énergie. Grâce à l’installation de panneaux solaires sur les toitures, il est possible de couvrir une partie des besoins électriques tout en injectant le surplus sur le réseau. 

Les entreprises participent à cet essor via l’intégration des installations solaires sur leurs sites industriels ou commerciaux. Cette démarche réduit leur empreinte carbone, améliore leur indépendance énergétique.

Le financement participatif constitue un autre levier d’action. De plus en plus de projets éoliens, solaires ou biomasse proposent aux habitants d’investir dans leur réalisation. Cette approche favorise leur acceptabilité sociale.

Au-delà de ces initiatives, les citoyens ou les entreprises peuvent choisir un fournisseur d’électricité verte, un moyen simple de soutenir les projets autour des énergies renouvelables avec une demande plus orientée vers une production plus durable.

Quels sont les bénéfices économiques et sociaux des énergies renouvelables en France ?

Le développement des énergies renouvelables ne répond pas seulement à un impératif climatique. Il constitue un levier d’emplois, de croissance de l’économie française. 

Avec France 2030, 155 000 emplois directs ont été créés ces 3 dernières années. L’installation de parcs solaires, de parcs éoliens ou d’unités de méthanisation génère une activité locale bénéfique aux entreprises du bâtiment, aux bureaux d’études ou aux exploitants agricoles.

Les retombées fiscales sont aussi notables. Les collectivités équipées d’infrastructures bénéficient de recettes supplémentaires, ce qui favorise le financement de services publics locaux. L’implication croissante des citoyens à travers le financement participatif renforce encore cet ancrage territorial.

Les renouvelables contribuent à l’indépendance énergétique du pays. La France améliore sa balance commerciale via la réduction des importations de pétrole ou de gaz. Le pays protège son économie des fluctuations géopolitiques. Cette double dimension, écologique/économique, justifie la place croissante accordée aux énergies renouvelables dans les politiques publiques.

  • Nucléaire et énergies renouvelables : des rôles complémentaires

    Si la France a historiquement privilégié le nucléaire, les énergies renouvelables occupent désormais une place croissante dans le mix. Le nucléaire assure une production stable. L’éolien, le solaire ou la biomasse apportent de la flexibilité avec une diversification des sources. Ensemble, ces filières permettent de réduire les émissions de CO₂, de sécuriser l’approvisionnement énergétique.

La France avance dans sa transition énergétique, portée par un mix de plus en plus renouvelable. Les objectifs fixés à l’horizon 2030 ou 2050 sont ambitieux : réduire fortement la consommation fossile, renforcer la production bas carbone.

La réussite de cette transformation n’est seulement une question de chiffres. Cette dynamique dépend de la capacité à concilier développement technologique, soutien économique, acceptabilité sociale.

Questions de nos lecteurs

En 2024, les énergies renouvelables représentaient 28 % de la production d’électricité française.

L’hydroélectricité constitue la principale source renouvelable. Elle est historique, stable, pilotable, avec un rôle clé dans l’équilibre du réseau.

Le solaire photovoltaïque comme l’éolien progressent rapidement. En 2024, ils représentent 71,6 TWh en 2024 contre 45,8 TWh en 2019.

La PPE prévoit 33 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’ici 2030, avec un doublement des capacités solaires avec une forte progression de l’éolien.

Les citoyens peuvent installer des panneaux solaires, participer à des projets de financement participatif ou choisir un fournisseur d’électricité verte pour soutenir la transition.

La Stratégie nationale bas carbone vise la neutralité carbone d’ici 2050, soit une baisse majeure de l’usage des énergies fossiles accompagnée d’une montée en puissance continue des renouvelables.

En Europe, des pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou le Danemark dépassent déjà 40 à 50 % de production électrique issue des renouvelables.

Pour aller plus loin