Quel bonus écologique pour le scooter électrique en 2025 ?
-
07 octobre 2025
- Julie Thomas - Temps de lecture : 4 min

En 2025, le bonus scooter électrique est supprimé. Aides locales, nouvelles conditions… Tour d’horizon des soutiens restants.
Le bonus écologique scooter électrique : fin du dispositif en décembre 2024
Depuis plusieurs années, les scooters électriques profitaient d’un bonus écologique incitatif. Accessible sous conditions, ce soutien financier national permettait de réduire le coût d’acquisition de plusieurs centaines d’euros.
Depuis décembre 2024, le dispositif a été supprimé. Cette évolution bouleverse le marché et interroge sur les alternatives disponibles pour 2025.
Pourquoi le bonus écologique a été supprimé ?
Jusqu’à fin 2024, un bonus de 900 € (maximum) s’appliquait aux scooters ou motos électriques neufs. Le décret n° 2024-1084 a mis fin à cette aide. Le gouvernement a choisi de la réserver aux voitures électriques.
Quelles conséquences pour l’achat d’un scooter électrique en 2025 ?
Depuis le 2 décembre 2024, le bonus ne s’applique plus aux deux-roues. Seules les commandes passées avant le 1er décembre restent éligibles dans le cas où la facture, ou la mise en location, est datée avant le 14 février 2025.
En 2025, aucune subvention nationale ne concerne les scooters électriques. Cette décision complique l’essor du segment, déjà fragile face aux thermiques.
Les scooters électriques restent-ils toujours intéressants sans bonus ?
Le scooter électrique coûte souvent plus cher à l’achat qu’un modèle thermique, mais les aides locales réduisent l’investissement. L’entretien reste moins onéreux (jusqu’à 30 % d’économies) grâce à un moteur simplifié. Malgré le prix des batteries, la rentabilité sur la durée et l’impact écologique en font une option attractive.
Le stationnement reste gratuit dans plusieurs villes. Le véhicule conserve l’exemption Crit’Air comme l’accès aux ZFE (Zones à Faibles Emissions). Son absence d’émissions locales justifie aussi cet intérêt persistant.
Quelles aides remplacent le bonus écologique en 2025 ?
Depuis la fin du bonus écologique national sur les deux-roues électriques, d’autres formes de soutien subsistent. En 2025, les particuliers comme les professionnels peuvent encore bénéficier de dispositifs alternatifs, principalement à l’échelle locale ou via la fiscalité.
Les aides locales et régionales pour deux-roues électriques
Même après la suppression du bonus national, plusieurs collectivités territoriales poursuivent leur engagement en faveur des mobilités propres. Certaines métropoles, régions ou villes proposent des aides spécifiques sur les scooters ou motos électriques.
C’est le cas de la Métropole du Grand Paris. Elle a prolongé son programme « Métropole roule propre ! » au-delà de décembre 2024. Cette subvention reste disponible si le véhicule a été commandé à compter du 2 décembre 2024.
D’autres collectivités, comme la région Île-de-France ou certaines municipalités engagées dans des zones à faibles émissions (ZFE), maintiennent des aides ciblées. Les critères varient selon les territoires : domiciliation, puissance du véhicule, usage professionnel ou conditions de ressources. Les montants peuvent atteindre 1 400 euros.
Les demandes doivent être faites auprès des collectivités concernées. La liste des aides disponibles est actualisée sur les plateformes régionales ou départementales, souvent via un formulaire en ligne.
Les avantages fiscaux pour les professionnels (TVA, amortissement, exonérations)
Dans le cas des entreprises, les dispositifs fiscaux constituent en 2025 un levier d’économie non négligeable.
Les scooters ou motos électriques bénéficient d’une exonération totale de la taxe sur les véhicules de société (TVS). Cette exonération s’applique aux 2 composantes de la taxe : celle calculée sur les émissions de CO₂, celle liée aux polluants atmosphériques.
Le plafond d’amortissement fiscal est fixé à 30 000 euros pour un véhicule électrique en 2025, contre 18 300 euros dans le cas d’un modèle thermique peu émetteur. Cette mesure permet de mieux lisser le coût du véhicule.
Facturée séparément, la batterie peut faire l’objet d’un amortissement distinct, intégralement déductible. Ce cas de figure concerne les scooters électriques loués avec option d’achat de la batterie, ou achetés avec une batterie à part.
Un autre avantage fiscal concerne la TVA sur l’électricité. Les dépenses liées à la recharge des scooters électriques sont éligibles à une récupération intégrale de la TVA, si l’électricité est facturée au nom de l’entreprise. Ce principe s’applique sur les recharges effectuées en entreprise ou sur bornes publiques, dès lors que la facturation respecte les conditions prévues par l’administration fiscale.
En cumulant exonération de taxes, amortissement optimisé avec récupération de la TVA, le scooter électrique représente encore une option économique avantageuse pour les professionnels.
Comment calculer les aides disponibles pour un scooter électrique ?
En 2025, le montant des aides à l’achat d’un scooter électrique dépend du territoire, du statut du demandeur (professionnel ou particulier) ainsi que du type de véhicule. Il n’existe pas de simulateur national spécifique aux deux-roues, mais une évaluation précise reste possible à partir des dispositifs locaux.
Cumul possible avec aides locales et régionales
Certaines aides locales restent cumulables en 2025 : si elles proviennent de financeurs distincts, si le plafond défini par la collectivité est respecté. La Métropole du Grand Paris propose jusqu’à 1 400 €. La région Île-de-France verse une prime de 1 000 € aux particuliers dans le cadre de la « prime à la non-casse », même sans mise à la casse.
Ces aides peuvent se compléter selon les conditions spécifiques du dispositif. Une vérification attentive sur les sites des collectivités reste indispensable.
Cas particuliers : achat professionnel vs particulier
Le statut du demandeur détermine les aides disponibles. Les particuliers accèdent à des subventions locales, parfois conditionnées aux revenus. Certaines collectivités proposent une prime en cas de remplacement d’un deux-roues ancien.
Les professionnels conservent l’amortissement, la récupération de TVA, l’exonération de taxes, si le scooter figure à l’actif.
Plusieurs villes incluent les micro-entreprises dans les aides destinées aux particuliers.
Quelles démarches et quels modèles privilégier en 2025 ?
Identifier les bons canaux de dépôt de dossier, respecter les délais, réunir les bons justificatifs permet d’obtenir une subvention locale.
Où et comment faire la demande d’aide ?
Les demandes d’aides locales, comme le dispositif « Métropole roule propre ! », s’effectuent directement sur le site de la collectivité concernée, souvent via une plateforme en ligne dédiée.
Dans le cas de la Métropole du Grand Paris, la demande doit être déposée dans un délai de 6 mois après la facturation du véhicule ou le versement du premier loyer, selon la nature de l’achat ou de la location.
Le dossier doit comprendre une facture ou un contrat, la carte grise, un justificatif de domicile, parfois une attestation professionnelle. Le traitement peut prendre plusieurs semaines, sans délai garanti uniforme. Il dépend de la collectivité concernée.
Certaines collectivités proposent des aides élargies dans le cadre de programmes ZFE ou de primes à la conversion locales, qui peuvent inclure les deux-roues électriques.
Quels modèles de scooters électriques privilégier en 2025 ?
Le choix du véhicule conditionne à la fois le confort d’usage et l’éligibilité aux dispositifs disponibles. Un scooter urbain comme le NIU NQiX 150 ou le EasyWatts e-Opai offre 60 à 100 km d’autonomie. Ce niveau suffit dans la majorité des cas.
Sur des distances plus importantes, le Segway E300SE ou le Silence S01 connecté atteignent 130 km.
Certains scooters thermiques dépassent 500 km d’autonomie (Yamaha XMAX). Ces modèles ne sont pas concernés par les aides aux véhicules électriques.
Plusieurs collectivités imposent des critères d’éligibilité liés à la date d’immatriculation, à la puissance du moteur ou à l’homologation du véhicule. Il est recommandé de vérifier ces éléments avant toute acquisition.
Les économies à l’usage rendent le scooter électrique attractif à long terme. Moins coûteux à recharger, à entretenir, ce type de véhicule permet de rouler en économisant, particulièrement dans les grandes agglomérations où le stationnement est parfois gratuit.
En 2025, les scooters électriques ne bénéficient plus du bonus écologique national. Mais entre fiscalité avantageuse et aides locales, ils restent un choix pertinent. Une démarche bien renseignée permet encore de réduire le coût d’acquisition, d’adopter une mobilité plus sobre.
Questions de nos lecteurs
-
Le bonus national n’existe plus pour les scooters électriques. Il est remplacé par des aides locales ou des avantages fiscaux. La demande se fait directement auprès des collectivités concernées.
-
Un modèle adapté aux trajets urbains, peu gourmand en énergie, facile à recharger reste le plus rentable. Certains permettent de rouler en économisant au quotidien.