En une décennie, Paris a profondément transformé son paysage urbain et, avec lui, la qualité de l’air que respirent ses habitants. Longtemps classée parmi les villes européennes les plus exposées à la pollution, la capitale affiche aujourd’hui des résultats en nette amélioration. Bilan, chiffres clés et initiatives : où en est Paris aujourd’hui ?
En 10 ans, la qualité de l’air à Paris s’est largement améliorée, selon une étude publiée par l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France (Airparif). Entre 2012 et 2022, les concentrations moyennes de dioxyde d’azote, ce gaz nocif pour le système respiratoire, ont baissé de 40 %. Une très bonne nouvelle pour la santé des Parisiens, car la pollution de l’air reste aujourd’hui la première cause de mortalité et de maladies chroniques à Paris.
Ces progrès sont le résultat des différentes politiques publiques instaurées par la Ville de Paris, comme l’augmentation des aménagements cyclables, mais aussi des aménagements favorisant les bus et les mobilités douce ou encore, la limitation de vitesse à 50Km/h et la mise en place de la Zone à faibles émissions (ZFE) sur le périphérique qui restreint la circulation des véhicules les plus polluants.
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Des chercheurs du CNRS ont récemment dévoilé une étude cartographiant la pollution au kilomètre carré dans la capitale. Résultat : le Nord-Est parisien ainsi que les périphéries sont les zones les plus polluées de Paris, malgré une baisse du taux de particules fines ces dernières années.
Si dans le nord-est de Paris la pollution est causée par une mauvaise ventilation, des rues canyons ou encore des vents du sud-ouest qui importent la pollution gazeuse, les périphéries atteignent parfois des chiffres au-dessus du seuil recommandé par l’OMS.
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Saint-Denis en Seine-Saint-Denis est la ville la plus polluée de France selon le classement IQAir.
À Paris, les zones situées en altitude sont les moins polluées, comme la Butte aux Cailles. L’ouest parisien est également une zone où il fait bon respirer. Par exemple, le parc André Citroën a un taux de pollution faible de 13 à 14 µg/m3 (masse de particules par unité de volume d’air).
Oui, Paris fait partie du périmètre de la ZFE du Grand Paris, qui concerne 77 communes sur les 131 de la métropole parisienne. La circulation de certains véhicules y est donc restreinte.
