L’électricité n’est pas visible. Elle ne s’entend pas, ne se sent pas. Pourtant, dès qu’un conducteur entre en contact avec une partie sous tension, les conséquences peuvent être graves. Il est donc important de connaître les principaux risques, adopter des gestes simples de sécurité, entretenir régulièrement son installation et sécuriser les zones sensibles pour limiter les dangers liés au courant électrique.
Les deux types d’accidents les plus courants sont l’électrisation et l’électrocution. L’électrisation désigne le passage de courant à travers le corps sans entraîner la mort. Elle peut provoquer des brûlures, des contractions musculaires, des troubles cardiaques. L’électrocution entraîne un arrêt cardiaque immédiat. Elle survient si l’intensité et la durée de contact dépassent les seuils de tolérance du corps humain.
L’électrisation peut survenir lors d’un contact direct avec une prise ou un appareil défectueux, ou lors d’un contact indirect avec une carcasse métallique mal reliée à la terre. Ce type d’incident ne laisse pas toujours de traces visibles, mais ses effets internes peuvent être sévères. L’électrocution est plus rare, mais elle reste l’un des accidents domestiques les plus dramatiques.
Les prises électriques mal installées, les rallonges surchargées, les appareils vétustes ou les fils électriques dénudés sont les causes les plus fréquentes d’accidents. L’usage d’appareils dans des pièces humides, comme la salle de bain, augmente aussi le risque, en raison de la conductivité accrue de l’eau.
L’électricité statique peut aussi déclencher un arc électrique ou une décharge violente, en particulier dans les environnements très secs ou chargés de poussière. Ce type de phénomène doit être pris en compte dans les ateliers ou les garages mal ventilés.
Les effets du courant électrique sur le corps humain dépendent de plusieurs paramètres : intensité, tension, durée du contact, humidité, et trajet suivi dans le corps. Un courant de seulement 30 mA (milliampères) peut entraîner une fibrillation cardiaque en quelques secondes. Ce seuil explique pourquoi les disjoncteurs différentiels de sécurité sont souvent réglés à 30 mA dans les habitations.
En dessous de 1 mA, le courant est à peine perceptible. Entre 5 et 10 mA, il provoque des picotements et des contractions musculaires. Au-delà de 50 mA, le danger devient majeur, notamment si le courant traverse le cœur. La durée d’exposition accroît considérablement les risques, d’où l’importance des dispositifs de coupure automatique.
Le seuil de tension à partir duquel le courant devient dangereux dépend aussi du contexte : en environnement sec, un contact à partir de 50 volts peut suffire à déclencher une électrisation ; en milieu humide, ce seuil diminue fortement.
Le courant électrique agit directement sur les tissus vivants. Son passage perturbe les fonctions vitales, selon l’intensité, la durée de contact, le trajet parcouru et l’état physique de la personne touchée. Contrairement à une brûlure ou à une blessure mécanique, ses effets internes peuvent se manifester de manière différée ou invisible à l’œil nu.
Les effets physiopathologiques du courant électrique se classent en quatre grandes catégories.
Ces effets dépendent du type de courant (alternatif ou continu), de la fréquence, et de la sensibilité individuelle. Les enfants, les personnes âgées ou les personnes cardiaques sont plus vulnérables aux chocs même de faible intensité.
L’électrisation désigne le passage du courant à travers le corps humain. Elle peut se traduire par un choc léger, un engourdissement, une brûlure ou une atteinte plus sérieuse des organes internes.
L’électrocution correspond à un choc électrique mortel. Elle survient généralement à la suite d’un contact prolongé avec une source sous tension à haute intensité. Contrairement à une idée reçue, un choc électrique ne provoque pas systématiquement une électrocution. Un individu électrisé peut s’en sortir sans séquelle, s’il est rapidement secouru ou si l’intensité est faible.
On distingue trois types d’électrisation selon le mode de contact avec le courant.
Le contact direct reste le plus courant en milieu domestique, tandis que l’arc électrique concerne les environnements professionnels mal sécurisés.
La plupart des accidents électriques surviennent dans des contextes du quotidien : appareil mal utilisé, prise surchargée, installation vétuste. Pour limiter les risques, les précautions concernent autant l’état du réseau que les habitudes des occupants.
Un diagnostic électrique régulier permet d’identifier les anomalies : absence de mise à la terre, disjoncteurs obsolètes, fils dénudés. Une installation électrique conforme aux normes limite les risques de court-circuit ou de choc.
Il faut éviter de brancher plusieurs appareils puissants sur une même prise, utiliser des équipements adaptés dans les pièces humides, et ne jamais manipuler un appareil sous tension.
Il faut couper l’alimentation générale sans toucher le fil. Une fois le courant coupé, sécuriser le câble ou isoler la zone évite tout contact. Un électricien certifié doit effectuer la réparation. Mieux vaut vérifier ensuite l’ensemble du circuit pour écarter tout risque de récidive.
Une surcharge, un court-circuit ou une fuite de courant peuvent compromettre la sécurité. Ces dysfonctionnements provoquent une coupure brutale, un échauffement anormal ou des déclenchements répétés du disjoncteur.
Les accidents électriques exigent une réaction rapide. La gravité ne dépend pas toujours de l’intensité du choc, mais aussi des zones touchées et du contexte.
En cas de choc, certains signaux doivent alerter : picotements persistants, gêne respiratoire, douleur thoracique, perte de connaissance ou brûlure. Même sans symptôme visible, une consultation s’impose si l’incident s’est produit en environnement humide ou si le courant a traversé une large zone du corps.
Un courant électrique peut perturber les fonctions vitales. Selon l’intensité, il provoque engourdissement, brûlure, contraction musculaire, voire arrêt cardiaque. Des séquelles invisibles affectent parfois le cœur, les nerfs ou les reins.
Les enfants figurent parmi les publics les plus vulnérables face aux risques électriques. Leur curiosité les expose à des gestes risqués, autour des prises, rallonges ou appareils branchés.
La protection passe par des gestes simples :
Dans les pièces d’eau, l’usage d’appareils électriques doit rester strictement encadré. Toute installation proche de la baignoire ou du lavabo doit respecter les distances de sécurité définies par la norme NF C 15-100.
Il convient d’expliquer tôt aux enfants que l’électricité ne se manipule jamais avec des mains mouillées ou des objets métalliques. Leur montrer les bons gestes (signaler un câble abîmé, ne pas jouer avec les prises) permet d’instaurer des réflexes durables.
Dans un logement individuel, le premier réflexe consiste à contacter un électricien qualifié. En copropriété, le syndic doit être informé rapidement, surtout si le danger concerne les parties communes. Dans le parc locatif, le propriétaire ou l’agence immobilière doit intervenir sans délai.
Si le danger concerne un espace public ou une installation collective (éclairage, borne de recharge, armoire électrique), le gestionnaire de réseau local peut être contacté. En cas de risque immédiat pour les personnes, les services d’urgence (pompiers, forces de l’ordre) doivent être sollicités.
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Les dangers liés à l’électricité ne relèvent pas uniquement de situations exceptionnelles. De simples gestes peuvent prévenir les incidents : vérification régulière des installations, usage raisonné des appareils, protection des zones sensibles, éducation des plus jeunes. Mieux comprendre le fonctionnement du courant électrique et ses effets permet d’adopter les bons réflexes.
En 2025, les équipements de sécurité et les diagnostics préventifs sont accessibles à tous. Il ne s’agit pas de craindre l’électricité, mais d’en maîtriser les usages pour garantir une sécurité durable.
Le contact direct avec un conducteur sous tension (électrisation) et la surintensité dans les circuits (surcharge, court-circuit) figurent parmi les principaux risques.
L’électrisation désigne un passage de courant à travers le corps sans issue fatale. L’électrocution entraîne la mort suite à ce passage de courant.
Même en l’absence de symptôme immédiat, une consultation médicale est recommandée. Des effets secondaires peuvent apparaître plusieurs heures après l’incident.
Protéger les prises avec des cache-prises, surélever les câbles et sensibiliser les enfants aux interdits autour des appareils électriques figurent parmi les mesures de base.
Le syndic en copropriété ou le propriétaire en location. Pour une situation urgente dans un espace public, les services d’urgence ou le gestionnaire de réseau doivent être alertés.
Risques électriques : comment se protéger efficacement chez soi ?
18 juillet 2025 - Giulio Fona - Temps de lecture : 4 min