Tout savoir sur les panneaux solaires au sol et leur installation
-
01 juin 2025
- Julie Thomas - Temps de lecture : 7 min
Installer des panneaux solaires au sol, c’est reprendre le contrôle sur sa consommation d’énergie, même sans toiture exploitable. Longtemps réservée aux grandes surfaces agricoles ou industrielles, cette solution devient accessible aux particuliers avec un jardin ou un terrain dégagé. Orientation, rentabilité, réglementation, matériel : chaque paramètre influence la performance de l’installation.
Peut-on installer des panneaux solaires au sol chez soi ?
Les panneaux solaires ne se posent pas uniquement sur les toits. Avec un terrain plat, dégagé et bien exposé, l’installation au sol est possible. Ce type de configuration représente une alternative souple à la pose en toiture, notamment en cas de contraintes techniques ou architecturales.
-
Astuce pratique
Avant toute installation au sol, il faut observer l’ensoleillement sur plusieurs jours pour identifier les zones les plus productives. Des outils gratuits comme les cartes de gisement solaire ou des applis de simulation aident à anticiper l’orientation optimale. Indispensable pour éviter les erreurs liées aux ombrages ou à une mauvaise inclinaison.
Puis-je poser des panneaux solaires dans mon jardin ?
Un particulier peut installer des panneaux solaires dans son jardin si la surface est suffisante, non ombragée et bien orientée. Pour les installations de moins de 3 kWc, posées à moins de 1,80 m de hauteur, aucune autorisation d’urbanisme n’est exigée.
À partir de 3 kWc ou en cas d’installation sur structure supérieure à 1,80 m, une déclaration préalable de travaux est obligatoire. Les projets situés dans des zones protégées ou à proximité d’un monument classé peuvent faire l’objet de restrictions supplémentaires. Une vérification auprès du service urbanisme de la mairie s’impose.
Peut-on installer soi-même un panneau solaire au sol ?
Certains kits solaires au sol sont conçus pour une pose en toute autonomie. Ils intègrent les panneaux, l’onduleur, le câblage et un support adapté. Cette solution séduit souvent par sa simplicité et son coût réduit, par exemple pour des projets en autoconsommation sans injection réseau.
L’auto-installation exclut les aides financières (MaPrimeRénov’, TVA à 5,5 %, CEE), réservées aux chantiers réalisés par un professionnel certifié RGE. De plus, le raccordement au réseau exige une validation technique. Une pose non conforme peut entraîner des risques électriques ou de sous-performance.
La plupart des utilisateurs optent pour une formule mixte : un montage préparé soi-même, mais validé et mis en service par un professionnel qualifié.
Est-il légal de produire son électricité sans EDF ?
Produire son électricité en autoconsommation est légal. La revente du surplus à EDF est une option et non une obligation. Il est possible de consommer l'intégralité de sa production en installant une batterie de stockage, ou d’opter pour un système avec vente de surplus, pour percevoir une prime d’investissement de 80 €/kWc.
Cette solution hybride favorise l'autonomie énergétique tout en générant un complément de revenu. Les foyers qui choisissent ce modèle doivent déposer une demande de raccordement auprès d’Enedis ou de leur distributeur local.
Quelle est la rentabilité d’un panneau solaire au sol ?
Installer des panneaux solaires au sol permet de réduire ses factures sur le long terme. Pour que le projet soit rentable, plusieurs éléments doivent être pris en compte : le coût de l’équipement, les aides accessibles, le rendement attendu et les revenus issus de la revente de l’électricité.
Lire aussi le guide complet sur les panneaux solaires.
Quel est le prix d’installation de panneaux solaires au sol ?
En 2025, il faut compter entre 6 000 € TTC et 8 000 € TTC pour la pose de panneaux solaires photovoltaïques de 3 KWC pour l’autoconsommation. Cette fourchette inclut les panneaux, le support, l’onduleur, le raccordement et la pose.
Ce tarif reste supérieur à celui d’une installation en toiture en raison du support spécifique à fixer au sol. Mais il permet souvent de bénéficier d’une orientation et d’une inclinaison optimales, cela compense en partie le coût initial.
Quelle est la durée de vie et le retour sur investissement ?
Les panneaux photovoltaïques bénéficient d’une durée de vie conventionnelle de 25 ans selon la fiche BAR-TH-168 du registre des certificats d’économies d’énergie. Leur rendement reste stable pendant 20 à 25 ans, tandis que l’onduleur ou le ballon doit être remplacé tous les 10 à 15 ans.
Un système bien dimensionné permet un retour sur investissement en 10 à 15 ans, selon l’ensoleillement, le niveau d’autoconsommation et les aides perçues.
Quel est le tarif de rachat photovoltaïque au sol en 2025 ?
Depuis le 27 mars 2025, le tarif de rachat du surplus d’électricité injecté sur le réseau est passé à 4 centimes d’euro le kilowattheure (kWh), contre 12,69 centimes d’euro le kWh auparavant.
Une prime à l’investissement de 80 €/kWc est toujours versée pour les installations de moins de 9 kWc avec vente de surplus, soit 240 € pour une installation de 3 kWc.
Quelle est la nouvelle taxe sur les panneaux solaires en 2025 ?
À compter du 1er octobre 2025, le taux de TVA applicable à l’installation de panneaux solaires de moins de 9 kWc passe à 5,5 %, contre 10 % ou 20 % auparavant.
Tout savoir sur les subventions sur les panneaux solaires.
Comment bien installer des panneaux solaires au sol ?
L’installation de panneaux solaires au sol requiert une bonne préparation. L’orientation, l’inclinaison et l’environnement immédiat influencent directement la performance. Plusieurs critères techniques doivent être réunis pour garantir un fonctionnement optimal sur la durée.
Quelle est la bonne inclinaison pour un panneau solaire au sol ?
Une inclinaison d’environ 30° permet en général d’optimiser la production sur l’année en France métropolitaine. Essentiel pour capter un rayonnement solaire maximal, surtout si l’installation ne bénéficie pas d’un dispositif d’orientation motorisé. Les supports fixes standards sont souvent conçus pour respecter cette inclinaison moyenne.
Est-il possible d’exposer les panneaux plein Est ?
Une orientation plein Est reste possible mais entraîne une baisse de production. La captation solaire sera décalée sur la matinée, cela peut convenir si les besoins électriques sont concentrés avant midi. Une exposition plein Sud, dégagée de toute ombre, reste préférable pour garantir un rendement optimal sur l’ensemble de la journée.
Quels sont les meilleurs endroits pour installer les panneaux solaires dans son terrain ?
Une installation solaire au sol exige :
- un espace stable, plat ou légèrement incliné ;
- une orientation Sud sans obstacle (arbres, murs, haies) ;
- une distance maîtrisée entre les panneaux et le point de consommation ou de raccordement, afin de limiter les pertes électriques.
Sur un terrain privé, les panneaux peuvent être installés dans un jardin, sous réserve de respecter les distances réglementaires avec les limites de propriété. En fonction de la configuration, un bac à lester ou une structure ancrée assure la stabilité de l’installation sans intervention sur la charpente.
Quel matériel choisir pour une installation au sol ?
Choisir le bon équipement détermine la performance, la longévité et la simplicité de pose d’une installation solaire au sol. Il s’agit de sélectionner à la fois les panneaux, leur support et le système de fixation, en tenant compte du terrain, de l’usage et du type d’installation souhaité (autoconsommation, injection réseau, etc.).
Comment choisir le bon support pour un panneau solaire au sol ?
Deux grandes familles de supports existent pour réaliser une installation photovoltaïque au sol : les structures fixes et les supports orientables.
Les supports fixes sont les plus courants. Ils assurent une inclinaison constante, généralement autour de 30°, et permettent une installation simple et robuste. Selon le terrain, la structure peut être :
- lestée, avec des bacs ou dalles (solution sans perçage, adaptée aux surfaces plates et stables) ;
- ancrée, avec pieux battus ou fondations (plus adaptée aux terrains en pente ou aux zones exposées au vent).
Les supports orientables, plus rares chez les particuliers, permettent de modifier manuellement l’orientation et l’inclinaison selon les saisons. Cette solution optimise la production mais, implique une structure plus complexe et coûteuse.
Dans tous les cas, le choix du support dépend :
- de la nature du sol (stabilisé, meuble, rocailleux) ;
- de la surface disponible ;
- de l’exposition ;
- et du type de capteurs (taille, poids, technologie).
Faut-il préférer le sol ou la toiture pour poser ses panneaux ?
Le choix dépend de la faisabilité technique et de l’accessibilité de la toiture. Si elle est trop pentue, mal orientée ou déjà occupée, la solution au sol est une alternative efficace (projets évolutifs ou en autoconsommation partielle). Installer ses panneaux solaires au sol présente plusieurs avantages pratiques par rapport à une pose en toiture :
- une plus grande liberté d’orientation et d’inclinaison ;
- un accès facilité pour l’entretien ou les ajustements ;
- une possibilité de moduler ou d’étendre l’installation dans le temps.
Un panneau solaire au sol nécessite plus d’espace. Il peut être soumis à des restrictions d’urbanisme local. La pose en toiture valorise souvent mieux l’esthétique du bâti et évite d’occuper des surfaces au sol. Elle peut aussi être plus contraignante (orientation imposée, ombrages, surcoût lié à l’intégration en toiture).
-
Et après l’installation ?
Une fois les panneaux posés et raccordés, le suivi de production devient un levier clé. Des applications permettent de surveiller en temps réel la performance de l’installation, d’ajuster sa consommation et de détecter d’éventuels écarts. Cette visibilité renforce l’autonomie et valorise l’investissement sur la durée. Un entretien des panneaux solaires (nettoyage des capteurs, vérification du câblage) suffit à maintenir un bon rendement pendant plus de vingt ans.
Quels sont les bénéfices environnementaux des panneaux solaires au sol ?
Produire sa propre électricité solaire en installant des panneaux au sol réduit son empreinte énergétique. Au-delà de l’autonomie, ce type de solution joue un rôle structurant dans la transition vers une production plus locale et plus respectueuse des ressources.
Quelle est l’empreinte carbone d’une installation au sol ?
L’énergie solaire photovoltaïque fait partie des solutions les plus sobres en émissions sur l’ensemble de son cycle de vie. La fabrication, le transport, l’installation, l’entretien et le recyclage des panneaux solaires impactent l’empreinte carbone. En 2025, les entreprises doivent réduire leurs émissions pour respecter les seuils fixés par les lois ENR et Climat & Résilience. Cela inclut l’usage d’énergies renouvelables comme le solaire.
Un exemple concret : en réalisant son bilan carbone, une entreprise spécialiste de l’énergie a évalué que 94 % de ses émissions provenaient des achats et des services, notamment du transport des panneaux et de leur provenance.
L’impact environnemental lié à la fabrication et au transport n’est pas nul, mais une fois installés, les panneaux solaires n’émettent pas de CO₂ en phase de production. Leur usage permet donc de réduire l’empreinte carbone globale, en particulier dans le cadre d’un projet en autoconsommation.
En quoi les panneaux solaires contribuent-ils à la transition énergétique ?
Installer des panneaux solaires au sol, c’est participer activement à la décentralisation de la production énergétique. Ces équipements permettent :
- de réduire la dépendance aux énergies fossiles ;
- de limiter les pertes liées au transport d’électricité ;
- de stabiliser les réseaux grâce à une autoconsommation maîtrisée.
À l’échelle individuelle, produire son électricité permet de mieux maîtriser sa consommation, d’anticiper les hausses de tarif et de contribuer à l’effort collectif de sobriété énergétique. À l’échelle globale, chaque installation contribue à diversifier le mix énergétique français, en complément de l’hydroélectricité et du parc nucléaire.
Installer des panneaux solaires au sol permet de produire une énergie locale, propre et renouvelable sans modifier sa toiture. Cette option s’adresse aux foyers qui disposent d’un espace extérieur bien exposé, même en l’absence de toit compatible. Facilement accessible et techniquement fiable, cette solution séduit de plus en plus de particuliers et d’agriculteurs en quête d’autonomie énergétique.
Bien pensée, une installation au sol combine les performances, l’évolutivité et la simplicité d’entretien. En respectant les règles locales d’urbanisme, en dimensionnant correctement le système et en mobilisant les aides financières disponibles, elle devient un investissement pertinent et durable.
Avant de se lancer, il reste essentiel de vérifier l’ensoleillement du terrain, d’anticiper les démarches administratives, de comparer plusieurs devis et faire appel à un professionnel certifié RGE. Cette approche garantit une installation conforme, optimisée et éligible aux aides. Dans un contexte de hausse continue des prix de l’énergie, les panneaux solaires au sol offrent une réponse concrète pour reprendre le contrôle de sa consommation et s’engager durablement dans la transition énergétique.
-
L’essentiel à retenir
Les panneaux solaires au sol permettent de produire sa propre électricité sans toucher à sa toiture. Rentables à moyen terme, ils s’installent dans un jardin ou un terrain dégagé, orienté plein sud. Grâce aux aides en vigueur et à une TVA réduite, l’investissement initial est plus accessible qu’il n’y paraît. Une solution à envisager sérieusement pour gagner en autonomie.