À quoi servent les éoliennes ?
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30 septembre 2025
- Dina Hayan - Temps de lecture : 6 min

En 2025, les éoliennes assurent plus de 10 % de la consommation électrique nationale, confirmant leur rôle clé dans la production d’énergie renouvelable.
Quel est le principe de fonctionnement d’une éolienne ?
Les éoliennes utilisent la force du vent pour produire de l’électricité. Ce fonctionnement repose sur un ensemble de composants techniques qui permettent une production continue, selon les conditions de vent du site.
Comment le vent devient-il une source d’électricité ?
Le principe de fonctionnement d’une éolienne repose sur la capture du mouvement de l’air. Lorsque le vent souffle, il met en rotation les pales fixées au rotor. Ce dernier entraîne à son tour un arbre de transmission qui alimente un générateur. Le courant ainsi produit est ensuite adapté aux normes du réseau électrique. Il peut être injecté dans le circuit de distribution général ou consommé directement sur place (installation domestique ou agricole). Ce procédé s’applique à toutes les éoliennes (terrestres, offshore ou individuelles).
Les éoliennes modernes démarrent leur production dès une vitesse de vent de 3 m/s et atteignent leur performance maximale autour de 12 à 14 m/s. Pour des raisons de sécurité, elles se coupent automatiquement au-delà de 25 m/s.
Pour plus d’informations, découvrez le fonctionnement d’une éolienne.
Quelles sont les composantes d’une éolienne ?
Une éolienne industrielle se compose de 4 grandes parties. Le mât, structure verticale principale, soutient la nacelle placée à son sommet. Cette nacelle contient le générateur et les systèmes mécaniques de transformation d’énergie. À l’avant, le rotor porte les pales, dont la longueur dépasse souvent 50 mètres pour les modèles de grande puissance. Enfin, des câbles souterrains transportent l’électricité jusqu’au point de raccordement.
Certaines versions intègrent aussi un système d’orientation automatique, pour que les pales soient toujours exposées de manière optimale au vent. Ce système maximise la production énergétique, même lorsque le vent change de direction.
Quels sont les différents types d’éoliennes ?
Les éoliennes se distinguent selon leur axe de rotation, leur puissance et leur usage. L’éolienne à axe horizontal constitue le modèle le plus courant, utilisée pour les grandes fermes terrestres ou marines. Ses pales tournent face au vent, avec un rendement élevé dans les zones bien exposées.
À l’inverse, les éoliennes à axe vertical tournent autour d’un axe perpendiculaire au sol. Moins puissantes, elles sont adaptées à des environnements urbains ou contraints, car elles captent le vent peu importe sa direction.
La taille et la puissance varient fortement. Une éolienne domestique ne dépasse pas 10 kW, une turbine offshore récente peut atteindre 15 MW. En 2025, le parc éolien français compte 24,9 GW de puissance installée, dont 1,5 GW en mer.
Pour en savoir plus, consultez notre article sur les différents types d’éoliennes.
À quoi sert l’énergie éolienne ?
L’énergie éolienne répond à plusieurs objectifs : elle produit une électricité renouvelable, alimente le réseau national, réduit les émissions de gaz à effet de serre et contribue à la diversification des sources d’énergie. Elle s’impose comme un pilier dans la stratégie de transition énergétique, pour les usages industriels ou pour l’autoproduction locale.
Quelle électricité produit une éolienne et à quoi sert-elle ?
L’électricité produite par les éoliennes peut être injectée dans le réseau public ou utilisée sur place. Dans les grands parcs, elle est destinée à l’alimentation du réseau national. Chaque mégawatt produit vient remplacer une part d’énergie fossile. Pour les installations résidentielles, l’électricité alimente directement le logement, un atelier ou une exploitation agricole. Cette forme de production décentralisée séduit de plus en plus, car elle permet de réduire sa facture.
Une éolienne domestique de 5 kW, bien implantée, produit jusqu’à 11 000 kWh/an, soit la consommation annuelle d’un foyer tout électrique de 100 m².
Comment l’énergie éolienne agit-elle sur les émissions de gaz à effet de serre ?
Sur l’ensemble de son cycle de vie, une éolienne terrestre émet de 10 à 16 g de CO₂ par kWh produit. C’est environ 50 fois moins qu’une centrale au gaz naturel et 90 fois moins qu’une centrale au charbon. En moins d’un an, une éolienne compense ses émissions initiales liées à la fabrication, au transport et à l’installation.
Ces performances expliquent l’intérêt croissant porté à l’éolien pour atteindre les objectifs climatiques (neutralité carbone 2050). En remplaçant les sources fossiles, l’éolien participe activement à la baisse des émissions du secteur énergétique.
En savoir plus sur la production éolienne.
Pourquoi l’énergie éolienne complète-t-elle les autres sources renouvelables ?
L’éolien constitue une source complémentaire au solaire. Les deux ne produisent pas au même moment : l’éolienne peut fonctionner la nuit, en hiver. Le vent reste plus prévisible à moyen terme par rapport à l’ensoleillement journalier. Ce couplage favorise un mix énergétique plus stable, moins dépendant d’une seule technologie.
Une production répartie sur plusieurs énergies permet d’anticiper les pics de consommation, d’optimiser le stockage et de sécuriser l’approvisionnement local.
L’énergie éolienne permet-elle de réduire la dépendance aux énergies fossiles ?
En 2025, la France dispose de 25,4 GW de puissance éolienne installée, couvrant plus de 10 % de sa consommation électrique. Chaque kilowattheure produit par une éolienne vient en substitution d’un kilowattheure issu du gaz, du fioul ou du charbon.
La croissance de cette filière limite le recours aux importations d’énergie, en particulier dans un contexte d’instabilité géopolitique, de prix élevés sur les marchés internationaux. Elle contribue à renforcer la souveraineté énergétique du pays, en valorisant un gisement local, gratuit et illimité : le vent.
Avantages des éoliennes
L’énergie éolienne repose sur une ressource gratuite, renouvelable et non polluante. Son déploiement favorise la création d’activités économiques locales. Elle renforce la résilience énergétique des territoires. Grâce à son faible impact environnemental, elle s’inscrit pleinement dans les objectifs climatiques nationaux ou européens.
Pourquoi l’éolienne est-elle une énergie propre et renouvelable ?
L’éolienne n’émet aucun gaz à effet de serre, ni particule fine, ni déchet toxique au moment de la production. Sur l’ensemble de son cycle de vie, une éolienne terrestre affiche un bilan carbone très bas, entre 10 et 16 g de CO₂/kWh. En comparaison, une centrale à charbon émet jusqu’à 1 000 g de CO₂/kWh.
Cette performance environnementale fait de l’éolien l’une des solutions les plus efficaces pour décarboner le secteur électrique. Contrairement à l’énergie fossile, la ressource éolienne ne s’épuise pas. Le vent ne nécessite ni extraction, ni transport de matières premières. Il se renouvelle en permanence et reste disponible dans toutes les régions.
Consultez notre article sur les avantages et les inconvénients de l’énergie éolienne.
Comment les éoliennes soutiennent-elles l’économie locale ?
Pendant la phase de construction, des emplois sont mobilisés pour le terrassement, le transport des équipements, le montage des turbines ou le raccordement au réseau. Ensuite, l’entretien régulier des installations requiert des techniciens spécialisés, des ingénieurs et des prestataires locaux.
Les collectivités accueillant des éoliennes perçoivent des retombées financières via les taxes foncières ou les redevances versées par les exploitants. En parallèle, les propriétaires de terrains peuvent percevoir une location, contribuant à valoriser des surfaces agricoles ou inutilisées. Cette dynamique soutient l’activité dans les zones rurales.
En quoi l’éolien complète-t-il les autres énergies durables ?
L’éolien offre une réponse adaptée à l’intermittence des autres sources renouvelables. Il compense les baisses de production solaire pendant les périodes de faible ensoleillement, en particulier en hiver. Cette complémentarité favorise la stabilité du réseau électrique et limite le recours aux centrales thermiques.
Intégrer plusieurs sources (éolien, solaire, hydraulique, biomasse) dans un même territoire permet d’équilibrer les productions, de mutualiser les capacités de stockage et d’optimiser la distribution locale. Ce mix énergétique améliore la résilience des infrastructures face aux aléas climatiques et à la variabilité de la demande.
L’éolien flottant, nouvelle étape de l’innovation maritime
Déployé en mer à grande profondeur, l’éolien flottant repose sur des turbines installées sur des structures flottantes ancrées au fond marin. Cette technologie permet d’exploiter des zones aux vents réguliers, jusque-là inaccessibles. En 2025, une première ferme pilote de 25 MW a été raccordée en Méditerranée, ouvrant la voie à de futurs projets de grande ampleur.
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Méditerranée : première ferme pilote d’éoliennes flottantes
En 2025, la France a raccordé sa première ferme pilote d’éoliennes flottantes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce projet, d’une puissance de 25 MW, marque une avancée majeure dans le développement de l’éolien en mer. Contrairement aux éoliennes posées sur le fond marin, cette technologie repose sur des structures flottantes ancrées à grande profondeur, permettant d’exploiter des zones plus ventées et éloignées des côtes. Elle ouvre la voie à de futurs projets de grande capacité dans le bassin méditerranéen.
Quel est le rôle essentiel des éoliennes aujourd’hui ?
L’éolienne occupe désormais une fonction stratégique dans la production d’électricité. Elle répond à plusieurs enjeux majeurs : réduction des émissions de gaz à effet de serre, diversification des ressources, maîtrise des coûts énergétiques et développement d’une production locale. Sa place au sein du système énergétique français reflète son efficacité et sa pertinence dans un modèle bas carbone.
Une contribution directe à la transition énergétique
L’éolien permet de substituer une part significative de l’électricité produite à partir d’énergies fossiles. En 2025, les éoliennes couvrent 10,3 % de la consommation électrique nationale, contre 8,3 % un an plus tôt. Cette progression témoigne d’un engagement croissant pour un mix énergétique plus durable.
La planification des capacités éoliennes se poursuit : 16,4 GW de projets supplémentaires sont en cours d’instruction, dont 3,4 GW en mer. Ces investissements montrent que l’éolien est amené à jouer un rôle central dans les prochaines décennies.
Un levier pour renforcer l’autonomie énergétique
L’exploitation de l’énergie du vent réduit la dépendance aux importations de gaz ou de pétrole. L’éolien terrestre, moins coûteux que d’autres technologies, offre une solution accessible pour diversifier l’approvisionnement. L’éolien domestique complète cette approche en renforçant la capacité de production individuelle, notamment dans les zones isolées.
Cette autonomie s’accompagne d’un meilleur contrôle des coûts. Le vent permet de stabiliser les prix à long terme, contrairement aux énergies fossiles dont les cours fluctuent. Pour les utilisateurs, cela signifie une meilleure prévisibilité des charges accompagnée d’une sécurité énergétique renforcée.
Un pilier du paysage énergétique de demain
La France s’est fixée un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Pour l’atteindre, l’éolien devra continuer à croître, aux côtés du solaire, de l’hydroélectricité ou des solutions de stockage. Sa capacité à produire de l’électricité en continu, y compris la nuit ou en hiver, en fait un atout structurel du futur mix énergétique.
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EFGL (Ferme Flottante du Golfe du Lion)
Le projet EFGL, mené par Ocean Winds et la Banque des Territoires, installe trois éoliennes flottantes au large de Leucate et du Barcarès. Les premiers flotteurs ont été assemblés au port de Port‑La Nouvelle en mai 2025 et seront mis à l’eau cet été. Cette ferme pilote de 24 MW compte fournir de l’électricité à plus de 50 000 habitants et alimenter la filière émergente de l’éolien flottant méditerranéen.
Les progrès technologiques permettent également une intégration plus souple des éoliennes dans les territoires. L’éolien flottant, en phase de déploiement en Méditerranée, ouvre de nouvelles perspectives en mer, là où les vents sont puissants, constants.
Questions de nos lecteurs
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L’ énergie éolienne est captée par les pales d’une éolienne. Elle est ensuite transformée en électricité par un générateur. Cette électricité alimente soit le réseau public, soit un usage local comme une habitation ou une ferme.
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L’électricité est injectée dans le réseau électrique via un transformateur. Dans le cas de l’éolien domestique, elle peut être stockée dans des batteries ou directement consommée sur place.
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Une éolienne fonctionne généralement entre 20 et 25 ans. Son entretien régulier permet de maintenir un bon niveau de production tout au long de sa durée de vie.
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L’éolienne domestique permet de réduire sa facture énergétique. En 2025, l’investissement initial reste élevé, mais la rentabilité dépend des conditions de vent du site, de la puissance de l’équipement et du niveau d’autoconsommation.
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L’éolienne terrestre est implantée sur la terre ferme, généralement dans des zones rurales ou agricoles. L’éolienne offshore est installée en mer, posée sur le fond marin ou flottante. Elle bénéficie de vents plus constants, mais demande des technologies plus complexes.
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Un permis de construire est exigé dès lors que la hauteur de l’éolienne dépasse 12 mètres. En dessous de ce seuil, une simple déclaration préalable de travaux suffit.