La géothermie permet de chauffer un logement de manière durable grâce à la chaleur du sol. Le coût du forage dépend de nombreux paramètres. Des aides financières existent en 2025 pour réduire cet investissement.
Le forage géothermique consiste à creuser le sol pour capter la chaleur terrestre. Cette dernière est ensuite exploitée via une pompe à chaleur (PAC). Cette opération représente la part la plus importante du budget consacré à une installation géothermique.
En 2025, le prix d’un forage pour une installation géothermique se situe entre 50 et 160 € par mètre linéaire, soit un tarif médian de 105 €. L’investissement total est, lui, compris en moyenne entre 15 000 et 30 000 euros pour une maison individuelle, soit un coût médian de 22 500 €. Il inclut 4 grands postes de dépenses.
Le prix du forage dépend avant tout de la profondeur nécessaire pour exploiter une énergie thermique stable. Pour obtenir un tarif global, multiplions la profondeur de creusement par le tarif moyen au mètre linéaire (105 €, pour rappel). Nous obtenons :
Pour aller plus loin, consultez notre guide sur le prix de la géothermie.
Le forage vertical est plus onéreux en comparaison du forage horizontal, mais aussi plus performant.
En effet, dans le cas d’un forage horizontal, les capteurs sont enterrés à faible profondeur (entre 0,6 et 1.2m). À proximité de la surface, la température du sol a tendance à varier en fonction des conditions climatiques. Plus en profondeur (dès 10 m), elle reste constante : autour de 15 °C.
Le prix de départ d’un forage géothermique horizontal peut ainsi être estimé, si l’on reprend le tarif bas de 50 € par mètre linéaire, à 1 500 € les 30 mètres linéaires. En considérant à présent le prix haut (160 € par mètre linéaire), nous pouvons estimer un forage géothermique vertical à 8 000 €, toujours pour 30 mètres linéaires, soit un tarif potentiellement multiplié par 5.
Plusieurs caractéristiques techniques influent sur le coût final d’un forage géothermique.
La profondeur d’un forage géothermique détermine la quantité d’énergie récupérable. Dans les maisons individuelles, elle est souvent comprise entre 80 et 120 mètres, soit à raison de 160 € par mètre linéaire, un coût de 12 800 à 19 200 €.
La nature du sol influence elle aussi le coût global du projet :
À l’inverse du captage thermique, qui présente une faible emprise au sol, le captage horizontal nécessite une surface importante. Pour assurer un bon rendement, il faut disposer d’un terrain dégagé équivalant à environ 1,5 à 2 fois la surface habitable du logement. Pour une maison de 100 m², la parcelle dédiée à la pose des capteurs horizontaux doit ainsi être de 150 à 200 m².
La configuration du terrain influence également la complexité des travaux. Un terrain dégagé facilite l’installation des boucles horizontales.
À l’inverse, un terrain en pente et/ou encombré par des arbres ou des réseaux souterrains restreint les zones de pose. Le coût global du forage géothermique s’en trouve accru.
La longévité d’un système géothermique dépend des composants utilisés et de la qualité du forage initial. Une installation correctement dimensionnée et entretenue peut fonctionner plusieurs décennies sans perte significative de performance.
Les sondes géothermiques constituent la partie la plus durable du dispositif. Elles sont conçues pour résister à la pression, à la corrosion et à la circulation continue du fluide caloporteur. Leur durée de vie moyenne dépasse 40 ans.
Compte tenu du fait qu’un trou de forage est réutilisable une seconde fois, il est exploitable sur plus de 80 ans.
Les composants situés en surface (pompe, compresseur, échangeurs) nécessitent quant à eux un remplacement partiel ou complet tous les 5 à 10 ans, en fonction des modèles et des conditions d’usage.
Les PAC géothermiques permettent de réduire jusqu’à 70 % de la consommation d’énergie pour le chauffage. Elles représentent un investissement initial certes important, mais amortissable à long terme.
Pour aller plus loin, découvrez aussi dans notre article la pompe à chaleur hybride.
Les pouvoirs publics encouragent les installations géothermiques à travers plusieurs dispositifs d’aide cumulables.
Nous distinguons trois grandes aides financières.
Cette aide nationale est allouée par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH). Son montant est déterminé en fonction du nombre de personnes composant le foyer et de son revenu fiscal de référence (RFR). En 2025, l’ANAH participe au financement d’une pompe à chaleur géothermique à hauteur de :
Les foyers à hauts revenus (catégorie rose) sont exclus du dispositif.
Attribuée par les fournisseurs d’énergie, la Prime énergie ou prime CEE s’adresse à tous les ménages, sans conditions de revenus. Son montant varie d’un fournisseur à l’autre. Il peut aller au-delà de 10 000 €.
Certaines régions et collectivités financent une partie du coût du forage géothermique. Les montants varient selon les communes. Par exemple, la région Normandie finance la pose d'une PAC géothermique si l'installation est réalisée dans le cadre d'une rénovation globale. Le montant de l’aide peut atteindre 13 000 €.
Pour en savoir plus sur les aides financières, consultez notre article Aides pour les pompes à chaleur.
Grâce au cumul des aides mobilisables, les ménages les plus modestes ont l’opportunité de financer jusqu'à 90 % du prix de leur installation géothermique, forage inclus. Pour un devis au prix médian de 22 500 €, le coût net restant à leur charge s’élève ainsi potentiellement à 2 250 €.
Dans tous les cas, l’installation doit être réalisée par un professionnel certifié RGE(Reconnu Garant de l’Environnement). Pour MaPrimeRénov, le logement doit être construit depuis au moins 15 ans. Cette durée est réduite à 2 ans si le projet vise à remplacer une cuve à fioul.
Le forage géothermique est régi par le Code minier. Pour des raisons de sécurité et pour garantir la protection des nappes phréatiques, il est soumis à un encadrement administratif strict.
Toute installation nécessitant un forage doit être déclarée au moins 1 mois avant le début des travaux auprès de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM)
et de la mairie.
Lorsque la profondeur du forage dépasse 10 m au-dessous de la surface du sol, les travaux doivent aussi faire l’objet d’une déclaration auprès de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL).
Selon la réglementation en vigueur, la profondeur maximale d’un forage géothermique sans permis environnemental est limitée à 150 mètres. Ce seuil correspond à la profondeur au-delà de laquelle les travaux peuvent interagir avec des nappes phréatiques profondes ou des systèmes géologiques sensibles.
Le principal frein au forage géothermique reste le coût initial élevé, mais il est compensé par une très faible consommation d’énergie. De plus, nous l’avons vu, les aides accélèrent le retour sur investissement.
La disponibilité de l’espace extérieur et la configuration du terrain peuvent également limiter la faisabilité de certains projets.
La nature géologique du sol est un autre facteur déterminant. Les terrains rocheux, hétérogènes ou situés à proximité immédiate de nappes phréatiques profondes imposent parfois des études complémentaires ainsi que des adaptations techniques (renforcement des structures, par exemple).
Le forage vertical, de par sa conception, offre un rendement énergétique stable tout au long de l’année, indépendamment des variations climatiques. Le chantier nécessite l’accès à des engins de forage spécialisés capables d’atteindre des profondeurs importantes.
Ces opérations exigent un accès dégagé à la parcelle et une planification rigoureuse pour limiter les nuisances liées au bruit, aux vibrations ou à la circulation de véhicules lourds. En dépit de ces contraintes, ce mode de forage reste la meilleure option pour les parcelles de surface réduite ou dont les caractéristiques ne permettent pas un captage horizontal.
Avant de s’engager dans un projet géothermique, il est pertinent de comparer cette solution avec d’autres types de forages et de bien identifier les critères à privilégier pour sélectionner son prestataire.
De l’ordre de 70 à 90 € le mètre linéaire, le forage sourcier est potentiellement moins coûteux en comparaison d’un forage géothermique, mais il n’a pas vocation à produire de la chaleur. Cette opération est réalisée dans le but de capter de l’eau souterraine pour l’arrosage ou l’alimentation domestique, par exemple.
Pour garantir la conformité de l’installation, il est recommandé de faire appel à un professionnel agréé RGE Qualiforage. Il est aussi indispensable de vérifier, en cas d’éventuels dommages liés aux travaux de forage ou à l’installation géothermique, que l’entreprise dispose bien d’une assurance décennale obligatoire.
Le forage géothermique représente une solution de chauffage écologique et rentable à long terme. Son coût dépend des spécificités du projet, mais les aides publiques accordées réduisent l’investissement initial de manière considérable. Elles contribuent, par le fait, à améliorer la performance énergétique des logements.
Il faut compter 105 € en moyenne pour un mètre linéaire.
La profondeur moyenne se situe entre 10 et 200 mètres pour les systèmes verticaux.
En 2025, les principales aides sont MaPrimeRénov’, la prime CEE et les subventions locales.
