Trois petits chiffres, seulement, suffiront à vous convaincre de l’intérêt d’installer un thermostat à votre chauffage, si jamais ce n’est pas déjà le cas. Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), 66 % de la consommation énergétique des Français, dans leur logement, est due au chauffage. C’est beaucoup et, surtout, il y a là matière à faire des économies. Beaucoup d’économies !
Installer des thermostats est l’une des solutions pour y parvenir. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, le gouvernement pousse les Français à s'équiper en rendant l’installation obligatoire, à compter du 1er janvier 2027. Et il y a de quoi ne pas rechigner à s’y plier car, selon l’ADEME, il y a des économies de l’ordre de 15 % à faire avec la mise en place d’un thermostat d’ambiance, voire jusqu’à 30 %, avec un thermostat connecté et intelligent. De quoi pousser à la réflexion !
Comment se servir d'un thermostat d'ambiance ?
Ceci posé, il reste une question : comment régler ce thermostat ? Et surtout, de quoi parle-t-on ? Le thermostat a pour rôle de contrôler la température du logement. L’idéal est de se doter d’un thermostat d’ambiance programmable. Il est dit d’ambiance quand il est conçu pour piloter la température d’un logement ou d’une pièce de la manière la plus précise possible.
Il s’agit alors d’un boîtier apposé sur un socle ou sur un mur. Il faut simplement veiller à placer la sonde, qui va capter la température ambiante, à 1,50 mètre du sol environ et, surtout, il faut veiller à la tenir éloignée de toute source de chaleur (à commencer par le soleil) et de tout courant d’air.
Le côté programmable permet de déterminer une température dite de consigne. C’est celle que vous estimez correspondre au confort dont vous avez besoin. L’ADEME et les pouvoirs publics recommandent de la fixer à un maximum de 19°C. Et l’idée, bien sûr, est de l’adapter à ses besoins réels, qui varient en fonction des moments de la journée.
À quelle température dois-je programmer mon thermostat ?
Cette flexibilité du réglage est essentielle et c’est le rôle dévolu au programmateur. Il offre la possibilité de déterminer des plages horaires précises et prédéfinies avec, pour chacune, une température de consigne différente, recommandée par l’ADEME :
- 19°C : température idéale pour les pièces occupées en journée,
- 16°C - 18°C : en cas d’absence courte ou pendant la nuit,
- 12°C - 18°C : température “hors-gel” pour les absences prolongées,
- 16°C - 17°C : pour un sommeil optimal dans la chambre (et entre 18°C et 20°C pour celle d’un bébé),
- 22°C : dans la salle de bain, uniquement aux heures des douches.
Astuce ! À propos de bien-être, il faut avoir en tête la question du temps d’inertie. C’est bien sûr très variable suivant la superficie des pièces et les niveaux d’isolation, mais chauffer ne se fait pas d’un claquement de doigt. Il faut ainsi compter entre 20 à 30 minutes, voire jusqu’à 1 heure, pour gagner 2°C.
Il en va de même, évidemment, à l’inverse, quand il s’agit de voir baisser réellement la température… Ce sont des éléments importants à prendre en compte lorsque l’on calcule ses plages horaires de chauffage. Le mieux est donc de lancer son programme une petite demi-heure avant son réveil pour être certain de ne pas grelotter de froid.
Des thermostats connectés et intelligents pour une adaptation au plus près des besoins
Dans tous les cas, on l’aura compris : plus les plages horaires du programmateur sont personnalisables, mieux c’est. La plupart de ceux que l’on trouve dans le commerce sont assez basiques, fonctionnant suivant deux modalités seulement : semaine/week-end et, souvent, 6h-9h le matin et 18h-23h le soir. Cela convient lorsqu’ on a une vie bien réglée mais c'est nettement moins adapté au modèle du télétravail… A fortiori si ce dernier n’est pas toujours à jours fixes.
Pour éviter tous désagréments, il faut veiller à cette question avant de s’équiper, et choisir les modèles offrant un maximum de souplesse. Pour éviter de vous torturer l’esprit et de devoir jongler avec les modifications temporaires des programmes, vous pouvez vous tourner vers des thermostats connectés et/ou intelligents.
Pilotable en temps réel depuis une simple application, le thermostat connecté s’adapte à toutes les situations. Vous rentrez plus tard que d’habitude ? Pas de panique : changez le programme via votre appli et votre chauffage ne chauffera pas pour rien.
Le thermostat intelligent, de son côté, lui, apprend tout seul. Il est doté de détecteurs de présence. Il n’a même pas besoin que vous lui disiez quoi faire : il s’adapte en fonction des informations qu’il recueille au fil des jours. Par exemple, il peut détecter si une fenêtre est ouverte et se couper afin de ne pas chauffer inutilement la pièce. Il anticipe même les vagues de froid grâce à une sonde extérieure, installée sur la façade nord du logement, pour anticiper les futurs besoins en chauffage en fonction des indications météorologiques relevées. Il n’y a ainsi plus aucun temps de latence entre l’arrivée d’un coup de froid potentiel et le confort intérieur de son « home sweet home ».
À la clé, des économies importantes à réaliser
Ainsi équipé, vous ne chaufferez chez vous que lorsque c’est réellement utile, et toujours avec une efficacité optimale ! Selon l’Ademe, baisser la température d’un simple degré permet déjà d’économiser 7 % sur sa facture de chauffage... Imaginez alors les économies possibles avec un pilotage plus fin et au plus près de vos besoins, grâce à un bon thermostat !
S’équiper est donc tout sauf une mauvaise idée. C’est faisable avec tous types de chauffage, que ce soit des radiateurs électriques, un chauffage au sol ou encore une chaudière à gaz.
De plus, cela garantit un rapide retour sur investissement. En effet, d’après l’Ademe, achat et pose comprise, un thermostat programmable peut coûter entre 200 et 600 euros environ. Cependant, pour une maison chauffée à l’électricité avec une facture annuelle d’environ 1 800 €, un thermostat permettrait d’économiser jusqu’à 270 € par an. Autrement dit, en seulement deux ans, votre investissement est rentabilisé. Et c’est sans compter sur le confort de vie accru !
En parlant de confort… Si malgré tous ces efforts, le confort thermique n’est pas au rendez-vous, c’est sans doute que le problème vient d’ailleurs. Interrogez-vous alors sur la question de l’isolation de votre logement. C’est souvent là que le bât blesse. Selon l’Ademe, si la température extérieure est de 0°C, un mur non isolé, même dans une pièce chauffée à 20°C, présentera une surface intérieure à seulement 12°C. Et la température ressentie ne sera alors que de 16°C.
Comment régler un thermostat de chauffage ?
14 janvier 2025 - Dina Hayan - Temps de lecture : 3 min