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Malia Metella : « les sportifs professionnels doivent jouer leur rôle d’influenceurs pour la planète »

07 avril 2022 - Pierre Manches - Temps de lecture : 3 min

Plenitude, Énergie, Électricité, Malia Metella- les sportifs doivent jouer leur role d influenceurs pour la planète

Ancienne championne de natation, médaillée aux championnats d’Europe, aux championnats du monde et aux Jeux de 2004, Malia Metella a quitté le petit bassin mais n’a pas abandonné le goût du défi. En 2021, elle traversait les 122 kilomètres du lac Titicaca à la nage. Interview d’une sportive qui se veut résolument engagée pour la planète.

Malia Metella: la carrière d'une championne

Racontez-nous votre parcours : comment êtes-vous devenue une championne de natation ?

Malia Metella : J’ai appris à nager à 4 ans chez moi en Guyane. Tout est allé très vite car dès mes 6 ans, je faisais des compétitions. Ma sœur aînée en faisait déjà, ce qui m’a énormément encouragé et poussé à suivre son sillage. Rapidement, j'ai commencé à venir en métropole pour des meetings, en particulier à Poitiers où étaient organisés de grands rassemblements. Et à 12 ans, j’étais en équipe de France junior. Ensuite, ça a été beaucoup d’efforts avec deux entraînements par jour… de 5 h à 7 h avant d’aller au collège puis en sortant des cours. À 18 ans j’ai dû quitter ma Guyane natale pour poursuivre mes études mais aussi la natation.

Championne d’Europe, vice-championne à Athènes en 2004… Quels sont les plus beaux souvenirs de votre carrière ?

Malia Metella : Le début de ma carrière a été marqué par des moments très forts. En 2003, j’ai été invitée au championnat des États-Unis par la Fédération Française de Natation qui envoyait quelques nageuses. J’ai battu les Américaines chez elles, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout. Et ensuite ça a été l’ascension : j’ai battu des records de France qui n’étaient pas tombés depuis 20 ans, je deviens triple championne d’Europe en individuel et en relai à Madrid, vice-championne olympique à Athènes… Le plus dur a commencé en 2005, j’ai été contrainte d’arrêter à cause d’une grosse blessure puis l’année d’après j’ai attrapé la gale alors que j’étais en pleine préparation pour les championnats d’Europe.

C’est à ce moment-là que vous avez commencé à questionner « l’après » carrière sportive ?

Malia Metella : Oui tout à fait, j’ai commencé à me poser des questions sur ma volonté de continuer. En rentrant des championnats du monde de Rome je n’avais plus envie. L’odeur du chlore me dégoûtait… J’ai alors décidé de finir mes études de journalisme puis j’ai eu pas mal de difficultés à trouver du travail ensuite.

  • À savoir

    Trois dates qui ont changé sa vie :

    Mai 2004 – Malia Metella devient quadruple médaillée aux championnats d’Europe à Madrid

    (3 médailles d’or et une médaille d’argent)

    Août 2004 – Elle remporte la médaille d’argent du 50 mètres nage libre aux Jeux d’Athènes

    Novembre 2021 – Elle réalise la traversée du lac Titicaca à la nage

11 ans après l’arrêt définitif de votre carrière, vous vous lancez dans la traversée du lac Titicaca avec le nageur paralympique Théo Curin et l’aventurier Matthieu Witvoet. Comment est né le projet ?

Malia Metella : Ce défi a été lancé par Théo Curin, un nageur de grand talent, amputé des quatre membres. Lorsque qu’il m’a contacté, cela faisait en effet 11 ans que j’avais quitté la natation à haut niveau. Et l’aventure qu’il me proposait n’avait rien d’anodin : nager plus de 120 kilomètres en autonomie totale à 3 800 mètres d’altitude dans le lac Titicaca entre la Bolivie et le Pérou. Une demi-heure après les premiers échanges, l’équipe était formée avec Théo et Matthieu. L’objectif du défi était d’une part de montrer que le handicap n’est pas une limite absolue, d’autre part que notre environnement fait face à de grands dangers. Le lac Titicaca, par son isolement géographique, devrait être très préservé de la pollution, or il ne l’est pas. Il est victime de l’urbanisation croissante, de l’agriculture intensive, et de formes de pollution industrielle.

Comment viviez-vous à trois en totale autonomie lors de la traversée ?

Malia Metella : L’un des objectifs de départ était aussi de montrer qu’il était possible de relever de grands défis sans polluer. Notre modeste « campement » tenait sur un petit radeau 100 % recyclé et 100 % recyclable. Les coffres à l’arrière ont été fabriqués à partir de contre-plaqué récupéré dans un théâtre à Tours, les affaires étaient protégées par de vieilles bâches, les matelas conçus en résidus de bouteilles en plastique. Le radeau était autonome en énergie, avec des plaques solaires souples permettant de déclencher le moteur au besoin. On ne voulait aucun bateau de sécurité avec nous car celui-ci aurait nécessairement été polluant. Le radeau est d’ailleurs réutilisé à des fins scientifiques pour mener des explorations sur le lac.

La question de l’environnement était déjà un sujet qui vous touchait avant l’aventure ?

Malia Metella : Quand on naît en Guyane comme moi, on naît au milieu de la nature. J’ai toujours adoré aller me ressourcer en forêt, quitte à partir 3 jours sans téléphone pour me retrouver au contact des arbres et de leur énergie. Ensuite, la question de l’eau me touche naturellement beaucoup. Petites, nous nagions régulièrement dans les rivières. C’est tous ces moments privilégiés qui m’ont poussé à m’engager et à soutenir le travail d’associations comme WWF dans la protection des forêts, des rivières, des océans.

Pensez-vous que les sportifs de haut-niveau ont un rôle à jouer en faveur de l’environnement ?

Malia Metella : Bien sûr ! Les sportifs professionnels doivent jouer leur rôle d’influenceurs pour la planète. Aujourd’hui, les personnes les plus suivies sur les réseaux sociaux sont les sportifs et c’est vrai pour tous types de population, jeunes comme moins jeunes. On a une étiquette de personnes « à suivre ». Si on montre l'exemple, on peut donner envie à des milliers de personnes de s’engager également. Il faut absolument que les sportifs de haut niveau s’impliquent plus pour les grandes causes et en particulier l’environnement. Ils sont encore trop peu à le faire.

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