Le biodiesel, carburant renouvelable issu d'huiles végétales ou de graisses animales, remplace partiellement le gazole classique. En France, il représente environ 7,3 % du gazole distribué.
Issu d'huiles végétales ou de graisses animales, le biodiesel est un carburant renouvelable incorporé au gazole (B7, B10, B100), contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le biodiesel est obtenu par transestérification, procédé chimique qui transforme des huiles végétales ou des graisses animales, en esters méthyliques d'acides gras (EMAG) et en glycérine (elle-même utilisée en pharmacie ou en cosmétique).
Le biodiesel français provient majoritairement du colza (77,4 %), complété par le tournesol, les graisses animales et les huiles usagées. Les importations d'huiles végétales proviennent d'Argentine et du Canada.
Le biodiesel (EMAG) est un carburant industriel conforme à la norme EN 14214, à ne pas confondre avec l'huile végétale brute, non adaptée aux moteurs sans modification, ni avec le gazole fossile, issu du pétrole.
Le diesel, issu du pétrole, génère des émissions importantes de gaz à effet de serre. Le biodiesel, carburant renouvelable dérivé d’huiles végétales ou de graisses animales, permet de réduire ces émissions de 72 % à 75 % environ sur l’ensemble de son cycle de vie. En plus de cet avantage environnemental, il présente un indice de cétane généralement plus élevé, une viscosité supérieure et un pouvoir calorifique environ 9 % inférieur à celui du gazole fossile.
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Le biodiesel n’est pas un carburant unique. Il regroupe plusieurs formulations, adaptées aux besoins des moteurs et aux contraintes techniques des utilisateurs. Ces variantes se distinguent par le pourcentage de biodiesel mélangé au gazole fossile.
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Les labels B7, B10 et B100 indiquent respectivement des taux de 7 %, 10 % et 100 % de biodiesel dans le gazole. Le B7 est largement disponible, le B10 est proposé dans certaines stations, et le B100 est réservé à des usages spécifiques.
Le B100 alimente des flottes captives, comme les bus, les poids lourds ou les véhicules municipaux, via des réseaux de distribution privés. Son usage requiert un moteur compatible ou modifié. Ce carburant, composé à 100 % de biodiesel, reste inaccessible aux particuliers dans les stations-service classiques.
Le B7 contient jusqu’à 7 % d’EMAG, ce qui limite l’incidence sur les moteurs. Cette faible proportion permet de l’utiliser dans la majorité des véhicules diesel, sans risque particulier. Le B10 (10 % d’EMAG) augmente la part de biocarburants et réduit davantage les émissions de gaz à effet de serre. Tous les véhicules ne sont pas compatibles avec le B10. Certains modèles anciens ou spécifiques (fabriqués avant 2000) peuvent rencontrer des problèmes d’usure ou d’obstruction des filtres.
Remplacer le B7 par du B10 dans un véhicule non compatible peut poser des problèmes techniques. Avant de faire le plein, il est essentiel de vérifier si le moteur est certifié pour ce type de carburant. Le constructeur automobile indique cette information dans le manuel d’utilisation ou sur le bouchon du réservoir. En cas de doute, il vaut mieux privilégier le B7, qui reste la référence pour la majorité des véhicules.
Rouler au biodiesel dépend du type de carburant utilisé (B7, B10 ou B100) et de la compatibilité du moteur.
En France, le biodiesel est principalement incorporé sous forme de B7 et B10 dans les carburants standards disponibles en station-service. Le B100 reste réservé à des usages spécifiques, comme les flottes captives de poids lourds, d’autocars ou de matériels agricoles. Ces carburants plus concentrés en biodiesel nécessitent une logistique spécifique avec une homologation des véhicules concernés.
La compatibilité d’un véhicule avec le biodiesel dépend du taux d’incorporation. Le B7 convient à l’ensemble du parc diesel récent, le B10 peut être utilisé sur une majorité de véhicules mis en circulation après 2001. Pour le B100, seuls certains modèles sont homologués, généralement des poids lourds ou des véhicules conçus pour les flottes captives.
Depuis 2019, les nouveaux modèles précisent clairement cette information. Pour le B100, une homologation spécifique est obligatoire, indiquée par le constructeur.
Utiliser du B10 dans un véhicule non compatible peut entraîner des dysfonctionnements, comme un colmatage du filtre à carburant ou des dégradations du système d’injection. Ces problèmes techniques sont dus aux caractéristiques spécifiques du biodiesel (viscosité plus élevée, effets solvants). Il est essentiel de vérifier la compatibilité avant de faire le plein.
Le biodiesel mis sur le marché en France doit respecter la norme EN 14214 et les critères de durabilité définis par la directive européenne RED II. Ces règles garantissent la qualité du carburant et contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour en savoir plus, consultez le site du ministère de la Transition écologique.
À partir de 2026, plusieurs grandes métropoles françaises appliqueront des restrictions renforcées dans les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m). Les véhicules diesel classés Crit’Air 3 (immatriculés avant 2011) ne pourront plus circuler dans certaines zones urbaines, comme Paris ou Lyon, du lundi au vendredi entre 8 h et 20 h.
Ces restrictions s’inscrivent dans la politique nationale de lutte contre la pollution atmosphérique, engagée par la France pour atteindre ses objectifs climatiques. Les métropoles conservent une marge d’ajustement selon la qualité de l’air observée localement. Des villes comme Marseille, Rouen ou Strasbourg ont allégé ou différé l’application des ZFE après amélioration de leurs niveaux de pollution.
Les carburants eux-mêmes (comme le B7 ou le B10) ne sont pas interdits. Seuls les véhicules les plus anciens ou les plus polluants seront concernés, selon leur classification Crit’Air.
Le biodiesel offre une solution concrète pour limiter l’usage des énergies fossiles, valoriser des ressources renouvelables. Son développement implique une gestion raisonnée des terres agricoles afin de préserver la production alimentaire et les écosystèmes. Intégré à un mix énergétique plus large, il complète d’autres solutions comme le photovoltaïque ou l’hydrogène. Les biocarburants de nouvelle génération ouvrent des perspectives prometteuses pour renforcer ce levier de transition.
Le biodiesel est un biocarburant produit à partir d’huiles végétales, de graisses animales ou d’huiles usagées. Il est transformé par un procédé d’estérification, donnant des esters méthyliques d’acides gras (EMAG), et peut être utilisé en mélange dans le gazole.
Le B7 contient jusqu’à 7 % de biodiesel, le B10 jusqu’à 10 %, et le B100 est composé à 100 % d’EMAG. Seul le B7 est compatible avec tous les véhicules diesel.
Non, le B100 est réservé à des flottes captives ou des véhicules spécialement adaptés. Pour les véhicules particuliers, seul le B7 est autorisé.
Le biodiesel contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport au diesel fossile, tout en valorisant des déchets ou des cultures non alimentaires.
Le prix du biodiesel varie selon la composition du carburant, les taxes et le marché mondial des biocarburants. En France, le B7 est disponible en station-service, tandis que le B100 est réservé à des usages professionnels spécifiques.
